Certains souvenirs sont ancrés dans ta mémoire, d’autres n’ont fait qu’une brève interruption pour disparaître. Tu sais, maintenant, que nous cherchons systématiquement à changer le fonctionnement de notre cerveau, habitué au négatif, voire au pire. Nous voulons l’entraîner vers le meilleur, résolument vers le bonheur !
Alors, cela mérite que nous comprenions, ensemble, comment fonctionnent les souvenirs, et plus exactement notre mémoire. Pour nous habituer à puiser dans les bons souvenirs, et rien que les bons !
500 trillions de microprocesseurs
La mémoire repose sur les connexions qui s’établissent entre les neurones en des points de contact nommés “synapses”. Ces synapses se situent là où le prolongement d’un neurone qui émet des signaux se connecte à l’une des nombreuses ramifications d’un neurone adjacent qui reçoit les signaux. Il y a 100 milliards de neurones dans ton cerveau ! Représentant en moyenne environ 5 000 connexions (synapses), comme si tu avais 500 trillions de microprocesseurs connectés dans un vaste réseau !
Mémoire à court ou long terme
Quand un souvenir à court terme se crée, une synapse est sensibilisée de manière temporaire. Quand le même signal renouvelle l’activation, la synapse est renforcée. Dans le cas de la mémoire à long terme, le renforcement de la synapse devient permanent. (Source Pour la science)
Ainsi, il a été relevé que nous consacrons beaucoup plus de ressources mentales pour traiter les informations négatives que pour les positives. Notre cerveau les stocke différemment selon leur caractère :
- Immédiatement quand c’est une “mauvaise nouvelle”
- Pendant + de 20 secondes pour un transfert de la mémoire à court terme vers
celles à long terme (Source Greater Good Science Center à UC Berkeley)
“Le cerveau agit comme du Velcro sur les expériences négatives, mais comme du Teflon sur les positives.” (Dr Rick Hason, psychologue)
Il s’accroche au négatif, et il glisse sur le positif, comme s’il n’avait aucune emprise.
Pourquoi pas l’inverse ?!
Des souvenirs à tendance négative
Nous avons tendance à nous souvenir plus facilement des aspects et des événements négatifs. Pourquoi ?! Parce que notre cerveau a été “déformé” depuis notre naissance jusqu’à l’instant où tu lis ces lignes. Nous collectons les informations pour les stocker en souvenirs, plus ou moins altérées par notre perception, qui elle-même passe à travers une multitude de filtres, de suppositions, de prédictions, d’hypothèses, etc..
Depuis la nuit des temps, on a exercé notre cerveau à nous alerter des dangers potentiels, qu’il vient puiser dans nos souvenirs, surtout les négatifs, qui faussent notre perception de la réalité. (On parle aussi de “biais négatif” ou “biais cognitif”). C’est encore une forme de croyance, qui a tendance à tordre la vérité en déviant systématiquement la pensée logique par rapport à la réalité.
On peut renverser la tendance !
Je te parle souvent de changement et il est tout à fait possible de “reprogrammer” notre cerveau en l’habituant à extraire que les bons souvenirs.
Quand tu écoutes la chanson de Johnny, Souvenirs, souvenirs, Johnny ne raconte que de belles histoires. Écoute attentivement et remarque que les mots choisis font appel à nos cinq sens, ceux qui éveillent justement nos “bons souvenirs” :
- “refleurir” (odorat/vue),
- “joue contre joue” (toucher),
- “mille fleurs, mille baisers” (vue/odorat/goût),
- “chansons” (ouïe)
Johnny se remémore une saison bien particulière : l’été. L’été, c’est le soleil, les vacances, les fêtes, la danse, les sorties entre copains. Et Johnny, quand son ciel devenait gris (mauvais souvenirs ?), il le colorait à coups de souvenirs enchantés. Chapeau, Johnny !
On peut faire pareil : ne se souvenir que des bons souvenirs ! Quand la tristesse remonte, quand le stress nous gagne.
Pour cela, je te propose ce test de méditation “ARRET” qui sollicite tes 5 sens.
Test de méditation “ARRET”
Tu peux le pratiquer depuis chez toi, au bureau, à l’extérieur. Il peut durer 10 à 20 mn, selon l’effet désiré… et ton état.
Suis les différentes étapes à l’aide des différentes lettres.
- A, comme “Arrête”. ARRETE ! Arrête ce que tu es en train de faire… Ferme les yeux quelques instants, la séance va commencer…
- R, comme “Respire”. Concentre-toi sur ta respiration ; inspire profondément, expire lentement, doucement, en relâchant les épaules. Reprends le contrôle sur ton souffle, tu es peut-être souvent en apnée, tu respires par saccade, ce qui va te fatiguer plus rapidement. Fais-le minimum 10 fois. Prends ton temps.
- R, comme “Regarde”. Depuis là où tu te trouves, regarde, observe ton environnement. Découvre tout ce qui t’entoure, comme si c’était la première fois que tu le regardais. Promène tes yeux lentement, en t’attardant sur certains objets qui vont t’attirer.
- E, comme “Écoute”. Concentre-toi sur les bruits qui remontent à tes oreilles. Le passage des voitures, le gazouillis des oiseaux, le vent dans les arbres, un chien qui aboie, des voisins qui parlent, le tic-tac de l’horloge… Ou bien le silence… Accueille favorablement chaque son, sans le juger, prends-en simplement conscience.
- T, comme “Touche”. Fais courir tes mains sur ce qui t’entoure : la table basse de ton salon, le plaid sur ton canapé, le laminé froid de ton bureau, ton jean… Caresse ton visage, effleure une plante…
Dès que tu sens les effets de cet exercice de “pleine conscience”, et que tu te sens apaisé(e), détendu(e), que le stress t’a quitté(e), remets-toi doucement à vaquer à tes activités, tes occupations.
Comment te sens-tu ? Cliques ici !😊