En rédigeant cet article, que de questions j’avais à l’esprit : qu’est-ce que la mort ? La mort a t-elle véritablement une fin ? Que nous réserve la mort ? La mort et conscience, sont-elles indissociables ? Aux yeux de certains, la mort met un terme définitif à la vie, mais marque-t-elle vraiment la fin de l’existence ? Au final, serait-elle comprise comme un point de départ, une naissance, un passage d’un état à un autre d’être ? Pour d’autres, la mort signifie la fin de la matière, la fin de tout. Peut-être que c’est ce que tu penses…
Voyons de plus près quelques perspectives proposées :
- L’approche de la science
La vie est représentée comme un phénomène biologique qui commence à la naissance pour s’achever à la mort. Mourir, c’est simplement s’arrêter de vivre. Le corps est simplement réduit à son état muet et décomposable.
La mort reste un problème scientifique non résolu car il est difficile d’expliquer pourquoi nous mourrons. Certains diront par usure ou vieillissement du corps organique.
Peut-on parler de dissolution complète ou partielle ?
La mort du cerveau signifie-t-elle la mort de la conscience qui l’habite ? Pour la communauté scientifique, l’arrêt du fonctionnement cérébral d’un individu signifiait la mort clinique de celui-ci. Cependant, une multiplicité de phénomènes, d’expériences (qualifiées de récits bruts et subjectifs) ouvrent de nouvelles pistes de réflexions et viennent changer la donne sur ce sujet qui fait débat.
- L’approche de la philosophie
La question de la mort, dans la pensée philosophique, est un point focal de tout questionnement spirituel. Prendre conscience de sa mortalité signifie prendre conscience de la vie. La mort est l’obstacle que l’homme se doit d’intégrer de son vivant, d’accepter l’inéluctable. Nul ne peut échapper à cette fatalité. Philosopher, c’est apprendre à mourir comme le disait Socrate. Mais nous ne sommes pas tous des Socrate alors il ne reste à l’être humain de conjurer l’angoisse de la mort, d’intégrer l’inéluctable en s’y préparant.
Se préparer à mourir, c’est essayer de vivre du mieux que l’on peut.
“Chaque souffle nous rapproche de la mort”
Hazrat Ali
- Une frontière floue entre le monde des vivants et le monde des morts
Les progrès de la science amènent à nous interroger sur des questions que nous ne nous posons pas quant à l’éventualité d’un au-delà. Les expériences de vie imminente (EMI), bien que difficiles à comprendre, posent la question de la survivance de la conscience des individus dont l’activité cérébrale serait en arrêt. Peut-on supposer la persistance de la conscience, indépendamment de l’enveloppe charnelle, de l’ « esprit » ou de l’ « âme » capable de survivre à la mort du corps ? Ces hypothèses aujourd’hui par les EMI sont prises très au sérieux par une partie du monde médical.
Peut-être comme moi, vous percevez la mort comme une réalité scandaleuse et qui va à l’encontre de notre aspiration de jouir de la vie pour toujours. Personnellement, je trouve la mort perturbante. Il y a quelque chose de pas naturel. La mort surprend. L’idée de mourir est impensable car elle nous amène à reconnaître que toute existence a une fin. Que ce pour quoi nous nous réjouissons au quotidien, les êtres que nous chérissons auront une fin, que ce cadeau qu’est la vie, a également une fin…
Pour conclure notre première journée de voyage, je vous invite dès à présent à méditer sur ces 3 points essentiels :
- La science nous dit comment être en bonne santé et essaye de nous sauver de la mort. Elle nous explique ce qui se passe concrètement quand nous mourons.
- La philosophie nous aide à nous poser les bonnes questions, à vivre la sagesse de manière pratique. Elle fait de la mort un prétexte pour mieux réfléchir à sa vie.
- Toutefois, lorsqu’on se tient à la frontière de la mort et de la vie, que se passe-t-il ? C’est ce que nous verrons avec William Parish.
Pour aller plus loin, je vous invite à voir au complet la vidéo du jour :
Expérience de Mort Imminente : que dit la science ? De l’émission Allô Docteurs du 3 mars 2016 sur France 5. Avec la participation d’un médecin réanimateur, d’un chercheur en neurosciences et d’un témoin.