Catégorie : Bonheur

  • Tendance à l’exagération : quand notre cerveau nous fait souffrir

    Tendance à l’exagération : quand notre cerveau nous fait souffrir

    En général, quand on a pour habitude d’exagérer ou de déformer la réalité, tout le monde le sait, sauf nous ! On ne s’en rend pas forcément compte et il ne faut surtout pas qu’on nous dise : “Alllllez ! Tu exagères toujours !” au risque de recevoir des postillons en plein visage. Bien sûr, ce sont les autres qui exagèrent, pas nous !


    J’en ai marre, c’est toujours pareil !

    – Encore ! J’ai que des problèmes !

    C’est toujours sur moi que ça tombe !

    Ces phrases qu’on a tous entendues, également prononcées, proviennent d’interprétations négatives ou paranoïaques. Parfois, c’est l’inverse : des réactions trop naïves, simplistes ou encore euphoriques.

    Appelée par les psychologues “distorsions cognitives”, cette tendance à exagérer, déformer ou dramatiser provient des pensées de notre cerveau qui interprètent mal les informations qu’il reçoit. Ces pensées sont comme des détonateurs qui agissent sur nos émotions. C’est un processus sans fin qui nous conduit à tirer des conclusions hâtives sur nous-mêmes, sur les autres, les événements, bref, la vie en général. Tout cela nous fait malheureusement souffrir ainsi que notre entourage.

    D’où vient cette “déformation” ?

    Dans un précédent article, j’ai écrit que le coupable, c’est lui : notre cerveau, ou plus exactement nos émotions. J’ai trouvé des éléments de réponses auprès de François Richer, chercheur en neuropsychologie et professeur à l’UQAM (Université du Québec à Montréal).

    “Notre interprétation d’une situation n’est jamais complètement rationnelle et objective, elle est toujours teintée par nos émotions à un certain degré. (…) Même si elles sont souvent considérées comme nuisibles, les émotions sont les moteurs et les boussoles de nos pensées. Elles nous alertent sur les dangers qui nous guettent. Elles nous fournissent des buts (désirs, envies, ambitions) et orientent nos pensées sur ce qui nous rapproche de ces buts. En plus, elles nous entraînent à éviter ce qui nous nuit et à répéter ce qui nous fait du bien. (…) Même si les émotions sont essentielles pour la pensée, quand elles sont trop fortes elles peuvent biaiser nos pensées de façon excessive. Certaines déviations de la pensée par les émotions sont très fréquentes, en particulier, généraliser, dramatiser et obséder.”

    Quelles sont les conséquences de cette déformation ?

    Elles peuvent se traduire sous trois formes :

    L’exagération 

    Elle se produit quand d’une situation unique ou exceptionnelle, elle est transformée en généralité. 

    • Je n’y arriverai jamais !
    • Ce n’est pas pour moi !
    • C’est toujours de ma faute !

    Cette interprétation excessive conduit à tomber trop hâtivement dans l’échec, à baisser les bras. On grossit l’interprétation d’une information alors que d’autres explications sont envisageables. On n’en démord pas, notre conclusion, c’est la bonne, même si les faits ou les preuves peuvent la contredire. On a du mal à nuancer ; on préfère catégoriser ou prédire négativement les événements. On écoute nos émotions qui nous suggèrent des interprétations qu’on accepte parfois sans trop réfléchir.

    Cela peut provenir aussi d’un manque d’imagination mais l’exagération se produit souvent quand nous sommes aveuglés par nos émotions. Elles nous donnent une vision erronée de la vérité ce qui nous fait tomber dans les pièges de l’excès, du “tout ou rien”.

    🔎 Comment en sortir ?

    • En contrôlant ses émotions (Lire Comment contrôler ses émotions pour vivre heureux ?)
    • En concluant que nous ne sommes pas uniques, que cela arrive aussi aux autres
    • En écoutant davantage les personnes rationnelles plutôt que ses émotions (faire confiance aux jugements de ses proches)

    La dramatisation

    Une personne qui dramatise va systématiquement penser au pire, envisager des catastrophes, bref, imaginer des drames dans des situations bénignes.

    • Une douleur au ventre, et c’est forcément un cancer du pancréas 
    • Un léger retard de notre conjoint(e), et on pense qu’il est avec un(e) autre
    • Un message vocal de son banquier, et on croit que c’est pour un interdit bancaire

    Un événement anodin peut prendre des proportions… dramatiques.

    🔎 Comment en sortir ?
    • En travaillant sur son absence de rationalisme
    • En augmentant sa capacité de raisonner positivement
    • En revisitant ses jugements trop catégoriques
    • En devenant plus objectif, moins subjectif

    Entraîne-toi sur des situations simples, comme celles citées ci-dessus :

    J’ai mal au ventre ? Je n’ai pas assez mangé au petit-déjeuner.

    Il (Elle) est en retard ? Il doit y avoir trop de circulation.

    Mon banquier m’a appelé(e) ? C’est pour me présenter un nouveau produit bancaire.

    Pour t’aider, voici 4 attitudes pour guérir de cette tendance. À découvrir dans cet article : Optimisme vs pessimisme.

    L’obsession

    Quand notre cerveau est obsédé par un thème en particulier, comme :

    • Se sentir persécuté(e)
    • Critiquer tout sur tout
    • S’inquiéter à l’excès de ce que les autres pensent de soi
    • Être rongé(e) par la culpabilité

    il est difficile de déloger les émotions car elles s’alimentent en permanence entre elles dès qu’une nouvelle situation surgit. Elles tournent en boucle (d’où le terme “obsession”) donnant naissance à des idées intrusives, du genre :

    • Tu as vu comme elle m’a regardé(e) ?!
    • Dès que je me couche, je n’ai plus sommeil…
    • Je suis inquiet(ète) pour mes enfants ; quel avenir leur proposer ?

    Ces pensées ne se nourrissent que de l’inquiétude, qui peut provenir d’une phrase extraite d’une discussion, d’un événement ou tout simplement de l’actualité. Elles génèrent du stress.

    🔎 Comment en sortir ?

    • Éviter les journaux télévisés !
    • Se nourrir de pensées positives : lire des livres qui élèvent la pensée (voir cette astuce n° 3 !)
    • S’entourer de personnes optimistes
    • Apprendre à se relaxer

    “L’inquiétude exagère toujours la vérité.” (Vercors) 

    Quand nous comprenons que la réalité est très souvent déformée par nos pensées et nos émotions négatives, il est plus facile de reconnaître que cette tendance nous fait souffrir pour mettre en place les bonnes solutions dans le but de la renverser.

    La tranquillité de l’esprit est un bon remède, aussi je t’encourage à appliquer ces quelques astuces dans ton quotidien.

  • Comment contrôler ses émotions pour vivre heureux ?

    Comment contrôler ses émotions pour vivre heureux ?

    C’est défi de taille que je te propose de relever si tes émotions te mettent les nerfs à vif. Avant tout, il est important de comprendre qu’une bonne santé émotionnelle a des répercussions phénoménales dans tous les domaines de notre vie, tout comme une mauvaise santé.

    Avec des outils comme l’imagerie cérébrale, des chercheurs ont analysé pendant plusieurs décennies le fonctionnement des émotions. Ils ont démontré que les personnes dotées d’une “forte intelligence émotionnelle” menaient une vie équilibrée : elles font du sport, s’alimentent sainement, dorment paisiblement, ont des comportements adaptés et normaux. Elles ne souffrent d’aucun trouble mental. De plus, leur vie s’en trouve allongée, car en meilleure santé. Le taux de risques de maladies cardiovasculaires, d’hypertension, de diabète ou de cancers chez ces personnes est plus bas que celles qui ont de mauvaises habitude de vie, stressées, ce qui affaiblit leur système immunitaire.

    Parfois, nous sommes impuissants face à certaines émotions parce que nous ne savons ni les identifier, ni les interpréter, encore moins les contrôler. Plus notre santé émotionnelle (ou “intelligence émotionnelle”) est faible, plus notre corps va exprimer de troubles psychosomatiques. Bien pire : l’absence de contrôle de nos émotions peut entraîner des troubles anxieux jusqu’à la dépression et des troubles de la personnalité conduire à la bipolarité.

    Nous allons donc rééduquer notre cerveau en traversant 2 étapes pour chaque catégorie d’émotions :

    1. Identifier/interpréter nos émotions en apprenant à les écouter
    2. Dominer nos émotions 

    1- Identifier nos émotions en apprenant à les écouter pour mieux les comprendre

    Identifier ou interpréter passe par la phase d’acceptation ; reconnaître que certaines peurs nous emprisonnent, que l’on s’emporte parfois pour un rien est un grand pas vers la guérison. 

    Les écouter, c’est nous permettre de les comprendre pour réagir dans le sens opposé, tout comme les pensées qui ont un pôle “plus” et un pôle “moins”.

    Comment réagir ? Avec maîtrise de soi !

    Si nous sommes capables de donner libre cours à nos émotions négatives, à nous laisser influencer par nos sentiments, à plus forte raison nous le sommes pour exprimer les émotions positives grâce à la maîtrise de soi. En adoptant cette bonne attitude qui ne demande qu’à être améliorée ! Car, bien entendu, c’est qui le chef de mon cerveau ??? C’est moi.

    La maîtrise de soi est l’un des piliers les plus importants dans le développement personnel. Sans cet atout, nous ne serions que des bêtes destinées à s’entretuer à la moindre contrariété, n’écoutant que leur instinct de survie ou dominant.

    Pour pratiquer la maîtrise de soi, 5 principes 

    1. Ne pas refouler ses émotions, les “regarder” venir pour choisir la bonne attitude
    2. Tout ramener à l’instant T : respirer, retour au calme (exercice de pleine conscience ici)
    3. Penser aux petits bonheurs (lire son carnet)
    4. Rester soi-même : ne pas chercher à devenir un automate dépourvu de sentiment
    5. Prendre du recul : apprendre à s’isoler, pour mieux accepter

    2- Contrôler ses émotions

    En apprenant à gérer ses émotions, on ne peut que remarquer l’impact phénoménal sur sa vie. Nous sommes aptes à prendre les bonnes décisions qui vont influencer le cours de notre vie, nous reconnecter avec les autres, nous aligner avec le bonheur après lequel on court sans cesse.

    Chaque catégorie d’émotion offre une clé simple et pratique (paragraphe ci-dessous) pour reprendre le contrôle et améliorer ainsi notre “intelligence émotionnelle”. C’est un travail qui demande courage, persévérance et constance. Deux bons mois de mise en application suivie sont nécessaires pour une reprise de pouvoir sur toutes les émotions qui gâchent ton existence. 

    Jusqu’à adopter de nouveaux comportements, de nouvelles habitudes de vie. Bien entendu, selon le niveau de gravité, consulter un spécialiste est fortement recommandé.

    1. La tristesse 

    Ce sentiment peut être passager suite à une mauvaise nouvelle, un événement contrariant. Mais s’il devient durable, il faut agir vite et bien.

    🔑 S’entourer des bonnes personnes, en parler avec ses proches, écouter de la musique, lire de bons livres édifiants, pratiquer une activité sportive, artistique, créative. L’attention est ainsi dérivée de l’objet de notre tristesse quand l’esprit est occupé. Éviter la consommation de substances addictives comme la surmédication, l’alcool, la drogue, etc. (Lire cet article sur les substituts du bonheur)

    2. La colère

    Elle est nécessaire pour manifester notre autorité. Or, quand les accès de colère se multiplient (quelles que soient les raisons, justifiées ou non), et nous entraînent dans une spirale de violence (verbale, physique), il s’agit d’éteindre la colère avant qu’elle n’explose et ne fasse de plus gros dégâts.

    🔑 Il s’agit d’apprendre la maîtrise de soi. Ne pas répondre, ne pas renchérir, ne pas hurler, voilà un exercice difficile quand on est de nature impulsive ou colérique. Le mieux est de se retirer, oui, au risque de paraître lâche. Préférer quitter la pièce et aller se calmer ailleurs, dans la nature, en mettant de la musique zen sur les oreilles. Aller faire du sport, se défouler avec des séances de fitness, sur un punching ball, éteindre sa colère en faisant des longueurs dans la piscine !

    3. La peur 

    C’est un processus déjà évoqué dans cet article : Se débarrasser des peurs qui nous empoisonnent la vie.

    🔑 À travers ces 5 étapes du protocole A.I.D.E.S.”, il devient possible d’éradiquer toute forme de peurs. 

    En voici un résumé pratique : 

    • Les Avouer 
    • Les Identifier 
    • Décider d’en finir avec ses peurs
    • s’Engager
    • et Sauter les deux pieds joints dans la vie, enfin libre !

    4- Le dégoût 

    C’est une émotion très particulière qui fait appel à nos souvenirs, notre passé, nos expériences et parfois, notre imagination. Ce qui nous dégoûte ne va pas forcément dégoûter les autres. C’est pourquoi le traitement, face au dégoût, va être lié à la notion de temps. On dit que le temps efface les souvenirs douloureux, nous permet d’assimiler, de digérer, d’avaler la pilule restée coincée dans la glotte.

    🔑 “Laisser faire le temps”, “accepter la situation” car on ne peut la changer, “lâcher prise” sont des expressions qu’on a tous entendues et qui peuvent faire grimacer. Elles font pourtant leurs preuves. La résistance n’apporte rien de bon, c’est comme lutter contre des moulins à vent qui ne fait que prolonger et augmenter nos souffrances.

    Alors que les émotions sont universelles, elles restent cependant très individuelles et personnelles, car elles sont liées à notre histoire, notre vécu, notre passé. Nous ne les  ressentons ni au même moment ni pour les mêmes raisons.

    C’est pourquoi il est important d’identifier et interpréter nos émotions, d’apprendre à les comprendre pour mieux les gérer.

  • Comprendre le processus de nos émotions pour mieux gérer leurs effets

    Comprendre le processus de nos émotions pour mieux gérer leurs effets

    Nos émotions nous guident et nous motivent, comme elles nous conditionnent et nous dépriment. Elles nous permettent non seulement de nous sentir vivants mais elles nous mènent aussi la vie dure ainsi qu’à notre entourage !

    J’ai longtemps été victime de mes émotions. Je les ai laissées me dominer et me voler des pans entiers de ma vie parce que j’étais désemparée et impuissante face à leur pouvoir. 

    Oui, les émotions ont cette capacité à nous mener par le bout du nez, à faire de nous des jouets ! Et comme pour les pensées, il est possible de reprendre le contrôle sur elles afin de vivre mieux, de vivre heureux.

    Si tu en as assez de les subir, de passer du chaud au froid, du rire aux larmes, alors je te propose d’apprendre à les comprendre pour mieux les apprivoiser.

    Comment fonctionnent nos émotions ? 

    Tu auras sans doute remarqué que j’accuse souvent notre cerveau, principal responsable de notre état de malheur et de bonheur. Il fabrique également une multitude de filtres passée en revue dans des articles précédents. 

    Organisé en trois parties – le reptilien, le néocortex et le limbique, c’est dans la dernière que tout se passe ! Je te propose d’écouter les explications de cette courte vidéo.

    C’est la faute au limbique !

    Ce n’est pas pour rien que le limbique est appelé aussi “cerveau émotionnel” ! Il est le centre des émotions de la mémoire à long terme. Ses fonctions sont très importantes ! On peut mémoriser, s’émouvoir et décider. Oui, c’est grâce à lui que tu es capable de prendre des décisions car il communique avec les deux autres cerveaux. Il contrôle et approuve sans réfléchir les choix de ton cortex, qui est ton “Q.G.”. C’est dans ce “Quartier Général” que sont traitées les données rationnelles que tu as relevées, où s’activent à la fois raisonnement, compréhension, logique et conscience. 

    Le reptilien, quant à lui, marche à l’instinct : il répond à tes besoins fondamentaux entre autres. Parfois, il peut prendre le dessus sur les deux autres ! 

    Compliqué ?! Non ! Mais comprendre te permettra de mieux gérer tes émotions :

    • Quand tu es en forme, motivé(e), tu vas aider ton cortex à travailler. 
    • Quand tu es raplapla, stressé ou triste, ce dernier va lancer un signal d’alerte à ton cerveau reptilien qui active le pilote automatique, autrement dit le “mode survie”. On subit alors des blocages, devenant incapable de réfléchir, de comprendre, voire même de s’activer.

    C’est en travaillant sur ses émotions que tout se remet en ordre.

    “Nos réactions émotionnelles ne résultent pas d’un événement extérieur, mais sont issues de notre système de pensée et croyances.” (Richard Carlson)

    Quelles sont ces émotions qui nous font faire “le grand 8” ?

    Les émotions s’affichent sur nos visages, elles trahissent nos comportements, nos gestes, elles se remarquent dans nos paroles. Elles sont influencées par notre système de pensée, nos croyances, notre éducation, sans oublier le passé.

    Certaines nous enveloppent comme des vêtements sales et lourds à porter suite à des événements difficiles comme la perte, la séparation, le deuil, la maladie, etc. Elles se manifestent aussi en fonction des autres, de nos relations parfois compliquées qui génèrent déceptions ou frustrations, des blessures difficiles à refermer.

    D’autres, au contraire, colorent notre vie, la rendent agréable, passionnante et vibrante. Elles nous donnent des ailes, illuminent notre visage, transforment notre quotidien et nous maintiennent en bonne santé.

    Elles sont classées en 6 catégories de base comme : 

    1- La tristesse 

    Tu connais sûrement la tristesse. Ce mal-être indéfinissable qui colle à la peau, accompagné d’accès de larmes et de désespoir, de chagrin et d’impuissance. Dont en ont fait l’éloge Juliette Gréco ou encore Laurie Darmon. Qu’on ne sait pas soigner, comme on le ferait d’un rhume banal à l’aide d’un Doliprane. Elle peut être passagère, suite à un événement, une mauvaise nouvelle, mais quand elle s’installe ou s’aggrave, elle prend la forme sournoise de la dépression.

    2- La colère

    Qui peut prétendre ne s’être mis jamais en colère ? Parfois imprévisible, sourde ou violente, la colère surgit comme un diable enragé de sa boîte lorsqu’on le titille un peu. Elle fait mal : à soi, aux autres. Elle provient de notre passé, de blessures et de traumatismes non guéris, d’un manque de maîtrise de soi, de confiance et d’estime de soi. Elle est de nature réactive, impulsive et irraisonnée la plupart du temps.

    3- La peur 

    Avec ses dérivés comme l’anxiété, le stress, les inquiétudes, les angoisses, les phobies, les frayeurs, le trac, le vertige, etc., elle a un pouvoir… terrifiant ! Elle paralyse nos capacités, étouffe notre potentiel, vole notre joie de vivre. Elle tue nos rêves, ruine nos projets. Certaines personnes la vivent comme un réel handicap, se privant de sorties, de rencontres, de changement, d’opportunités, etc. 

    4- Le dégoût 

    Moral ou gustatif, le dégoût laisse un goût amer dans la bouche… En rapport avec nos cinq sens, il peut nous éviter de regarder, toucher, manger, écouter n’importe quoi qui serait nocif pour notre santé physique et/ou émotionnelle. Il se manifeste aussi envers les autres, soi-même, face aux injustices et aux aléas de la vie, aux blessures relationnelles, aux déceptions. Le Larousse nous apprend que c’est une sensation d’écœurement, un haut-le-cœur provoqué par quelque chose qui déplaît. Ou bien, c’est un sentiment d’aversion, de répulsion, provoqué par quelqu’un, quelque chose ; fait d’être dégoûté, de ne plus avoir de goût pour quelque chose, d’intérêt, d’attachement ou d’estime pour quelqu’un.

    5- La surprise 

    Elle surgit devant la nouveauté, la beauté et l’inconnu et traduit l’émerveillement, la joie. Elle excite également nos sens en créant des réactions sur nos états physiques, physiologiques et psychologiques. On peut tour à tour sécréter de la salive, frissonner, avoir la pupille dilatée, éclater de rire, émettre des sons ou pas, entendre notre cœur battre la chamade, avoir le souffle ou les jambes coupés, autant de manifestations facilement interprétables ! C’est une émotion qui en génère d’autres : la joie, quand on est agréablement surpris mais elle peut virer au rouge ou au bleu quand elle est mauvaise et déclencher d’autres émotions comme la colère, la peur… On ne réagit pas tous de la même manière face aux surprises, c’est ce que nous verrons dans le prochain article.

    6- Le bonheur

    Mot banalisé qui ne veut plus rien dire, mélangé à toutes les sauces, copié, tronqué, dérivé, le bonheur, pourtant, existe ! C’est une émotion bien réelle qui est facilement reconnaissable : sourire qui remonte jusqu’aux oreilles, rire qui résonne, yeux pétillants et malicieux. Cette émotion positive se traduit par un surcroît d’activité de notre cortex préfrontal gauche. Bien souvent cette émotion se fait éclipser par nos souvenirs, notre imagination, issus de notre cerveau préfrontal, le cortex. Et bien vite, on lui permet de mettre notre bonheur à la porte. Sécrétée par notre cerveau, il est important de rééduquer ce dernier pour vivre heureux !

    Ces émotions jouent un rôle important dans notre vie : elles nous rendent majoritairement malheureux parce que notre cerveau n’est capable de générer que 30 à 35% de pensées positives. Cependant, on a toujours le choix : les étouffer ou les exprimer mais pas n’importe comment :

    • Étouffées, elles ressortiront un jour ou l’autre et feront plus de dégâts que la nitroglycérine.  
    • Exprimées, avec une certaine maîtrise de soi, elles nous permettront d’équilibrer notre formule du bonheur qui ne dépend pas des circonstances mais de la bonne attitude face à ces derniers.

    Alors, comment empêcher les émotions négatives de nous mettre la tête à l’envers ? Comment maintenir notre état émotionnel en bonne santé pour garder la tête haute, quels que soient les événements de notre vie ? C’est ce que nous révèle la suite de cet article : Comment contrôler ses émotions pour vivre heureux ?

  • 3 bonnes raisons pour arrêter de coller des étiquettes sur tout et tout le monde !

    3 bonnes raisons pour arrêter de coller des étiquettes sur tout et tout le monde !

    Je ne vais pas débiter un cours de sociologie, d’anthropologie ou de psychologie rapidement ébauché à l’aide de quelques extraits d’ouvrages de Becker, Erikson ou Garfinkel. Je vais plutôt illustrer, avec mon histoire personnelle, ce que plusieurs étiquettes maladroitement ou méchamment collées sur le front peuvent causer comme dommages importants.

    C’est quoi, une étiquette ?

    En dehors de celles que l’on trouve sur une bouteille de jus de fruit, un paquet de pâtes ou une boîte de lentilles-saucisses ?! On en colle très souvent, la plupart du temps inconsciemment. Cette habitude provient des souvenirs de notre passé. Elles sont le résultat d’associations répétées, plus générales, comme : un ciel bleu et ensoleillé nous fait penser aux vacances. Un ciel gris à la rentrée. 

    Et puis, il y a les étiquettes personnelles, celles qui proviennent de détails de notre enfance, de notre vécu ou d’un ou deux événements isolés. 

    D’un trait de caractère, on nous forge notre personnalité, notre avenir. C’est quand on nous répète : “Tu es bien comme ta mère” ou “tu finiras alcoolique comme ton père” ou encore “tu seras ruiné comme tes grands-parents”. Ce sont autant de tampons apposés sur des dossiers laissés sans suite, devenant des “cold cases” : plus rien à en tirer, en quelque sorte !

    Elles proviennent de jugements hâtifs, de critiques galvaudées et parfois de la malveillance des autres. Ces “autres” qui manquent d’indulgence et de patience, de compréhension et d’empathie. Ces “autres” qui ont été eux aussi épinglés ?! De victimes que nous sommes devenus, nous nous transformons à notre tour en colleurs d’étiquettes. 

    Alors, pourquoi faudrait-il arrêter de sortir sa colle et déchirer ses étiquettes ? 

    Parce qu’une fois encore, les étiquettes faussent notre analyse et nous dévient considérablement de la route du bonheur. Ce bonheur sans lequel on se traîne un mal-être qui colle à la peau. Et puis, ces étiquettes condamnent les autres à devenir ce qu’ils ne sont pas destinés à être.

    La personne devient ce que l’on dit d’elle

    Comparée très souvent à mon père par ma mère, je le prenais très mal, offensée et très angoissée rien qu’à l’idée qu’on me perçoive comme lui. De plus, j’avais très peur de reproduire la même vie que lui. Pendant de nombreuses années, j’ai beaucoup jugé mon père : son caractère, ses choix, ses comportements, ses entreprises, entraînant parfois de terribles conséquences sur son entourage. Qui en a parfois payé les frais : sa famille, ses relations personnelles et professionnelles. 

    Je lui ai donc collé un certain nombre d’étiquettes, je l’ai même habillé avec. Certaines laissent des marques plus profondes que d’autres. Sur lui, puis, en entrant dans l’une des phases de l’étiquetage – l’identification-assimilation -, sur moi. J’ai fini par devenir un peu comme lui et l’élève a un jour dépassé le maître dans certains domaines. J’ai même épousé un homme lui ressemblant étrangement, ayant son caractère.

    Je me suis inventée des subterfuges pour ne pas lui ressembler tout en essayant de d’arracher  rageusement cette étiquette que ma mère persistait à me coller dessus. Pensant agir à l’opposé de lui, je finissais par agir comme lui. De dire avec arrogance : “Je ne ferai jamais comme lui”, “je ferai mieux que lui”, je me suis plantée comme lui, parfois pire que lui. Mais, qui ne s’est jamais planté ?!

    Dès lors qu’une personne est étiquetée, il semble qu’elle soit enfermée en un cercle infernal ne connaissant aucune issue.” (Shlomo Shoham, La marque de Caïn, 1970)

    Je ne voyais pas comment m’en sortir, quelle ironie ! J’ai fini par croire que j’étais bien comme mon père… Aux dires de ma mère (puis, plus tard, de mon mari), et je m’étais auto-persuadée que c’était vrai :

    • J’avais son “fichu caractère”
    • J’étais un peu asociale
    • J’avais une piètre vie sentimentale
    • Je ne collectionnais pas les trophées mais les échecs

    C’est du moins ce que je croyais.

    La personne est privée de son identité réelle

    Suis-je en train de dire que j’ai été fabriquée, en quelque sorte, par toutes les personnes qui m’ont étiquetée au cours de mon existence ? D’une certaine manière, oui…

    “Désignation”, ”description”, “accentuation”, “conscientisation” et “auto-conscientisation”, toutes ces phases malsaines au cours de l’étiquetage déclenchent la naissance de ses traits de personnalité. Ces traits nous sont reprochés, alors qu’ils ont été quelque part stimulés, suggérés et mis en relief ! 

    C’est de cette même manière qu’on fabrique un délinquant, le savais-tu ? On l’associe à quelqu’un ou à un milieu, et “la personne devient celle qu’elle est décrite.” (Tannenbaum, 1938)

    Et sans tomber dans cet extrême qu’est la délinquance et la prise de substances addictives pour combler les vides, pour répondre aux troubles anxieux, il existe d’autres conséquences à cet étiquetage qui peut s’assimiler au rejet : la dépression, le chômage, la perte de qualité de vie, la chute de revenus, l’apparition de T.O.C. (Troubles Obsessionnels Comportementaux) et de troubles mentaux.

    La victime devient le “bourreau”

    Autrement dit, la personne étiquetée colle à son tour des étiquettes sur l’autre. À force d’avoir été comparé, jugé et dévalorisé, on vit privé de notre identité réelle, dans la honte et le doute. On vit non plus nos événements avec une attitude proactive, mais réactive. Pour en savoir davantage, clique sur ce MP3 et cet article : 5 attitudes positives pour une vie heureuse !

    Ces attitudes négatives sont déclenchées par la peur : 

    • De ressembler à celui (ou celle) par lequel toutes les étiquettes sont nées
    • De vivre la vie de l’autre, celle qu’on a détestée férocement, celle qu’on a rejetée et qu’on a un jour quittée en claquant la porte
    • Qu’on nous vole en plus de notre identité, notre raison d’être, nos rêves, nos projets

    On a les yeux sur “l’autre” et on redoute le regard “des autres” sur soi. On ne voit plus l’horizon face à nous, avec toutes ses promesses, parce qu’on est aveuglé par toutes ces étiquettes. On devient prisonnier dans des cercles de tristesse, d’amertume, de colère, de rancœur et de frustration. On se fait aspirer dans des spirales de fuite à travers toutes sortes de substituts du bonheur.

    Puisqu’on nous a privés injustement du bonheur, pourquoi les autres auraient-ils le droit d’être heureux et pas nous ?” 

    Parfois, on reconduit des comportements malgré nous, par instinct de survie ou par défaut, parce qu’on ne connaît pas d’autres codes. Alors, on poursuit les autres avec notre pot de colle à la main, nos étiquettes sous le bras et le pinceau dans la bouche.

    Quand on fonde une famille, il se peut qu’on aboie les mêmes mots indigestes sur les autres : “T’as vu ? T’es bien comme…”, qu’on imite les même gestes infernaux. Qu’on devienne maltraitant(e) à notre tour.

    Ces étiquettes, qui nous ont volé notre identité au point de ne plus être capables de transmettre le beau, le bon, le positif, de construire notre avenir avec enthousiasme, on les transmet de génération en génération.

    La prédiction créatrice débute par une définition fausse de la situation provoquant un comportement nouveau qui rend vraie la conception, fausse à l’origine.” (Merton, 1951-1965). Une fois reliée à la situation, elle “va déterminer le comportement qui en résulte avec ses conséquences.” (Merton, 1965)

    C’est possible de briser ce cercle infernal et de faire peau neuve ! Jette tout ton attirail de poseur d’étiquettes et apprends dans l’article suivant comment les décoller.

    Tu peux également faire un tour ici !

  • Optimisme vs pessimisme

    Optimisme vs pessimisme

    Dans l’article précédent, le pessimisme n’est pas vraiment mis en valeur… Et pour cause, il s’attaque à tout : le moral, la santé… Et il est contagieux, car il touche l’entourage.

    Un optimiste et un pessimiste n’ont pas le même regard… Le premier ne retient que les bons côtés de la vie et il ne s’attarde pas sur les moins bons… Le second focalise sur le négatif et occulte tout le positif. L’un et l’autre s’attachent à un seul aspect. Il leur est impossible de considérer le recto et le verso en même temps. 

    Sans tomber dans cet extrême, considérons comment il est possible de renverser une habitude en choisissant son contraire, mais de manière intelligente. On a vu qu’un pessimiste était plus prudent et vigilant qu’un optimiste en ce qui concerne sa santé…

    Les extrêmes ne sont pas recommandables, quand on considère leurs effets dangereux en politique, par exemple… Et qu’une qualité poussée à son comble devient un défaut… N’en arrivons pas là ! Or, si l’optimisme permet de guérir du pessimisme, alors, choisissons cet extrême opposé avec bon sens !

    L’optimisme est un choix, celui de regarder délibérément vers le positif. Si tu considères que tu as besoin d’améliorer ta perception des événements qui te bousculent, te font souffrir, alors cela revient à parler d’attitude positive qu’on a déjà abordée. Alors, voici 4 attitudes supplémentaires pour t’y aider. Fortes comme 4 piliers que j’ai érigés pour conserver mon état de bonheur intact.

    1- L’opportunisme chasse le pessimisme

    L’opportunisme consiste à tirer le meilleur parti des circonstances ; c’est une autre forme d’attitude positive. C’est aussi une façon de rebondir sur un échec, de penser que le meilleur est devant soi, et d’y croire ! 

    Je suis devenue une opportuniste par la force des choses mais sans me forcer ! Quand j’ai été prête à regarder en face toute situation, en apparence d’échec, et à réfléchir à ce que je pouvais en tirer. 

    Aussi, quand j’ai connu un quatrième échec dans l’immobilier (certes en 15 ans, mais 4 ça a été la goutte d’eau…), je n’ai pas eu d’autre choix que de m’orienter sur mon autre savoir-faire : l’écriture. C’était le dernier…

    Et j’ai saisi une opportunité en “faisant comme si”… Comme si j’étais rédactrice alors que je me savais un peu douée de la plume, mais de là à en faire mon prochain job ! Je n’ai menti à personne : j’ai appris sur le terrain quand j’ai été recrutée par une agence de com’… 

    Si j’avais été bloquée par mes échecs à répétition, je serais restée sur le bord de la route, avec pour seuls bagages : amertume, déception, humiliation et perte de confiance en moi. Le tout alimenté par le pessimisme habituel face à une perte : “Je n’y arriverai jamais, je ne suis bonne à rien, si je recommence, je vais encore me planter”, etc. Et j’aurais loupé cette autre passion dans ma vie : l’écriture !

    💡 Ose te lancer dans une voie différente si tu aspires au changement. Saisis alors une opportunité ou provoque-la. Pour éviter de tomber dans le “oui, mais”, de n’envisager que des situations d’échec, regarde alors le point 2.

    2- Garde ton équipement d’enquêteur

    On a vu précédemment que le pessimisme était aussi le résultat de nos échecs. Parfois, il provient de notre éducation, de notre ADN et de toutes les croyances reçues. Alors, on suppose, on invente, on imagine, on brode en mode négatif pour ne pas (re)vivre une expérience douloureuse. Prétextes ou fausses barbes, le tout est de ne pas se (re)faire mal.

    Sinon, il y a une autre solution : enfiler le costume de Sherlock Holmes. Quand tu ne sais pas, quand les objections pleuvent, pars enquêter ! Plutôt que supposer, imaginer des situations ou des rebondissements qui ne se produiront probablement jamais, cherche à comprendre. 

    💡 N’invente pas la vérité que tu ne connais pas, sinon cela s’appelle un mensonge. À la place, renseigne-toi, informe-toi : le but est de confirmer ou réfuter, de te rassurer et non te laisser dans un flou artistique qui ne fera qu’entretenir ta tendance pessimiste.

    3- Fais régulièrement des analyses

    Tu es d’accord avec moi que dans la vie, il n’y pas que des situations ni toutes noires ni toutes roses. Il y a des nuances. C’est en analysant ces nuances que j’ai appris à rester optimiste, même face à un échec, derrière une porte qui se ferme ou après un vol plané.

    C’est devenu une habitude, les colonnes + et – se forment à toute allure dans mon cerveau, j’analyse tout. Cette pratique chasse toute mauvaise pensée, elle évite l’apitoiement, la plainte, l’insatisfaction. Et garde le moral au beau fixe.

    💡 C’est à ton tour d’analyser les événements qui t’ont marqué(e). Retiens qu’un événement n’est totalement négatif ou positif. Mais c’est ton regard – ta perception – qui va tout changer. 

    • En étudiant les “moins”, tu vas réfléchir sur les raisons de tes échecs ; apprendre de tes erreurs pour éviter de les reproduire ou de te faire avoir à nouveau.
    • En étudiant les “plus”, tu vas rebondir, chercher à les améliorer, et dis-toi que tu gagnes en maturité, expérience et sagesse…

    Tout s’arrange sous l’influence d’une pensée riante et optimiste.” (George Sand)

    4- Le lâcher-prise rime avec optimisme

    On peut la refaire à la Jamel Debbouze : “Le lâcher-prismmmeee rime avec optimismmmeee.

    On ne contrôle rien, ce n’est pas un scoop ! Plutôt que lutter contre les événements, je préfère laisser faire la vie, les gens – tout en veillant à ce qu’ils me respectent – sans chercher à les changer (J’ai déjà essayé… ça marche pas !). Et j’observe tout en me détachant, en prenant du recul. 

    Je me mets au pas, c’est-à-dire que j’avance selon le rythme de la situation. J’adapte aussi ma cadence à celle de l’autre. Ni trop vite ni trop lentement. As-tu déjà remarqué que tu plus tu t’acharnes, plus la situation (ou la personne) te résiste ?

    💡 Quand une situation commence à te dépasser, il est urgent de changer de rôle et de passer d’acteur(trice) à spectateur(trice). Installe-toi dans ton canapé et attends. Bon, c’est une image ! Mais attends que ça passe, que le vent tourne. Pendant ce temps, tu mets ton cerveau au repos et c’est dans le calme que tu seras en mesure de prendre des décisions car tu ne pourras pas y couper. 

    Le lâcher prise n’est pas fuir ses responsabilités mais les repousser à une date ultérieure pour ne pas faire de mauvais choix. Et puis, c’est faire confiance, aussi, aux autres : apprendre à déléguer, à partager les responsabilités Tu n’es le(la) seul(e) à pouvoir tout régler, d’autres peuvent t’y aider. Cette forme de résistance est épuisante, crois-moi ! 

    Lâcher prise, c’est se placer en harmonie avec la vie et cesser de nager à contre-courant.” (Dr Jesse Freeland)

    Le pessimisme, comme toute habitude, est profondément ancré, surtout s’il provient de notre capital génétique. Une mise en pratique régulière de ces 4 attitudes t’aidera à le renverser, cliques ici pour aller de l’avant.

  • Le pessimisme est dangereux pour la santé

    Le pessimisme est dangereux pour la santé

    Une étude faite dans les années 2010 a tenté de prouver que le pessimisme est une arme pour lutter contre le vieillissement. C’est ce qu’attestent Frieder Lang et ses collègues de l’Institut allemand pour les recherches économiques. Moi, cela ne m’a pas convaincue pour autant, aussi sérieuse soit-elle. Car, s’il joue son rôle préventif, le pessimisme n’en est pas moins néfaste pour notre bonheur.

    Si tu n’es pas tout à fait conscient(e) que le pessimisme t’empoisonne la vie (et celles des autres), qu’il maltraite ton corps, vole ta joie de vivre, alors laisse-moi te convaincre preuves à l’appui que l’optimisme est beaucoup plus sain. De plus, il est un facteur essentiel à notre bonheur !

    Les origines du pessimisme

    Le pessimisme ne naît pas uniquement des échecs, des difficultés de la vie. Encore une idée reçue que j’ai dû abattre ! J’ai découvert dans un article de Sciences Humaines qu’il peut être transmis dès le ventre maternel. Incroyable ! 

    Voici l’explication. Le système de pensée de la mère se propage via le cordon ombilical, qu’il soit négatif ou positif. Or, les ressentis négatifs seraient mieux captés que les sentiments positifs. Peut-être que cela provient du fait qu’ils soient les plus expressifs ? Les enfants mémorisent puis s’approprient les réflexes maternels. Ils absorbent les inquiétudes, digèrent mal le stress, qu’ils vont ensuite reproduire. Il est même fort probable qu’il ait un terrain favorable à la dépression et qu’il traversera des épisodes dépressifs au cours de sa vie.

    De plus, certains modes d’éducation vont confirmer leur rôle dans la construction psychique d’un enfant. Par exemple, un manque d’autonomie va accentuer le développement du pessimisme, alors qu’un enfant plus indépendant – où le contrôle maternel est plus léger – va favoriser l’optimisme de l’enfant et son épanouissement. Bien entendu, tout cela n’exclut pas l’implication des facteurs génétiques. Parfois, il est préférable d’hériter d’une vieille armoire Louis XVI perforée par les capricornes que du pessimisme de notre mère mal dans sa peau.

    Le pessimisme a du bon quand il joue un rôle préventif !

    Selon les scientifiques allemands, l’optimisme décroît avec l’âge, peut-être parce que le bilan de la vie écoulée n’est pas si terrible. Les jeunes manifestent plus d’espoir, tout en surestimant la réalité. Quant aux quinquagénaires, ils commencent à dévaler la pente de l’optimisme.

    (Je dois être une extra-terrestre… Parce que moi, je vis tout le contraire ! J’ai remonté la côte et je n’ai jamais autant connu de pics positifs, optimistes de ma vie qu’à l’approche d’un demi-siècle ! Plus jeune, jusqu’à mes 35 ans faciles, j’étais à côté de la plaque, j’avais l’habitude de dire que je ne voyais rien se profiler à l’horizon (sinon le pire). Bon, tu l’auras compris, j’ai résolu ma formule du bonheur, alors si tu as envie de trouver ta propre formule, tu sais ce qu’il te reste à faire… Reste sur ce blog ! Je referme la parenthèse !)

    Les personnes âgées, devenues pessimistes, vont consulter plus facilement un médecin pour des problèmes de santé et une prise en charge faite dans les temps leur assurera une vie plus longue. Alors que les optimistes ne s’en préoccupent pas plus que ça ! Ils se montrent plus insouciants (le contraire de soucieux, donc !), ce qui ne signifie pas qu’ils sont plus touchés que les pessimistes. L’étude montre que c’est kif-kif… 

    Le pessimisme fait des dégâts partout !

    À notre corps

    Les personnes pessimistes auraient un surrisque de développer une maladie coronarienne mortelle, selon une étude publiée dans la revue BMC Public Health. Les scientifiques ont fait ce constat : il existe une association significative entre la mortalité liée à cette pathologie et un fort taux de pessimisme. En revanche, l’optimisme ne protège pas ; ils n’ont relevé aucune différence avec le groupe des optimistes.

    À notre tête

    Les personnes qui nourrissent des pensées systématiquement pessimistes accroissent les risques de dépression.

    Les chiffres de la dépression sont alarmants ! 1 personne sur 5 en est atteinte au moins une fois dans sa vie. Le facteur de suicide est important : entre 5 et 20%. Les traitements sont lourds, de longue durée et ne sont efficaces que pour environ 70% des cas. Les risques de récidives interviennent dans 50 à 80% des cas les 5 années suivantes. (Source INSERM)

    Aux autres

    Oui, les pessimistes s’attaquent aussi à notre entourage ! Leurs états d’humeur maussades ruinent leur moral mais pas seulement. Il démontent aussi les projets des autres, car eux-mêmes n’en construisent pas ou plus. Par peur de l’échec, d’une mauvaise expérience car ils supposent tout de manière négative. C’est pourquoi il contestent et contredisent presque tout. 

    Les pessimistes sont contagieux : ils propagent l’angoisse, l’inquiétude, le stress, le doute, la perte de confiance autour d’eux… Leurs suppositions sentent le malheur à plein nez !

    Pour vivre mieux, soyons heureux

    Et donc optimiste ! Si pour vivre vieux et plus longtemps, il faut vivre inquiet et malheureux, moi, ça ne me branche pas. Si on me donnait le choix, je préférerais une vie plus courte et heureuse que l’opposé. 

    Si d’un côté le pessimisme me garantit des maladies parce que je vais alors consulter au moindre doute et probablement prolonger ma vie, de l’autre, c’est accepter l’intolérable : une vie sans joie. Toujours pas d’accord, et toi ?!

    L’optimisme ne protège peut-être pas mon corps, mais il donne une bonne santé à mon moral, à mon âme. Il me maintient dans un bon état émotionnel, dans l’état de bonheur.

    Une personne optimiste ne refuse pas de voir le côté négatif des choses ; elle refuse de s’attarder dessus.” (Alexander Lockhart)

    Comment renverser le pessimisme coupable de ton état de mal-être, de malheur, c’est que je te propose dans cet article : Optimisme vs pessimisme.

  • Souvenirs, souvenirs…

    Souvenirs, souvenirs…

    Certains souvenirs sont ancrés dans ta mémoire, d’autres n’ont fait qu’une brève interruption pour disparaître. Tu sais, maintenant, que nous cherchons systématiquement à changer le fonctionnement de notre cerveau, habitué au négatif, voire au pire. Nous voulons l’entraîner vers le meilleur, résolument vers le bonheur !

    Alors, cela mérite que nous comprenions, ensemble, comment fonctionnent les souvenirs, et plus exactement notre mémoire. Pour nous habituer à puiser dans les bons souvenirs, et rien que les bons !

    500 trillions de microprocesseurs

    La mémoire repose sur les connexions qui s’établissent entre les neurones en des points de contact nommés “synapses”. Ces synapses se situent là où le prolongement d’un neurone qui émet des signaux se connecte à l’une des nombreuses ramifications d’un neurone adjacent qui reçoit les signaux. Il y a 100 milliards de neurones dans ton cerveau ! Représentant en moyenne environ 5 000 connexions (synapses), comme si tu avais 500 trillions de microprocesseurs connectés dans un vaste réseau ! 

    Mémoire à court ou long terme

    Quand un souvenir à court terme se crée, une synapse est sensibilisée de manière temporaire. Quand le même signal renouvelle l’activation, la synapse est renforcée. Dans le cas de la mémoire à long terme, le renforcement de la synapse devient permanent. (Source Pour la science)

    Ainsi, il a été relevé que nous consacrons beaucoup plus de ressources mentales pour traiter les informations négatives que pour les positives. Notre cerveau les stocke différemment selon leur caractère :

    • Immédiatement quand c’est une “mauvaise nouvelle”
    • Pendant + de 20 secondes pour un transfert de la mémoire à court terme vers

    celles à long terme (Source Greater Good Science Center à UC Berkeley)

    Le cerveau agit comme du Velcro sur les expériences négatives, mais comme du Teflon sur les positives.” (Dr Rick Hason, psychologue) 

    Il s’accroche au négatif, et il glisse sur le positif, comme s’il n’avait aucune emprise. 

    Pourquoi pas l’inverse ?!

    Des souvenirs à tendance négative

    Nous avons tendance à nous souvenir plus facilement des aspects et des événements négatifs. Pourquoi ?! Parce que notre cerveau a été “déformé” depuis notre naissance jusqu’à l’instant où tu lis ces lignes. Nous collectons les informations pour les stocker en souvenirs, plus ou moins altérées par notre perception, qui elle-même passe à travers une multitude de filtres, de suppositions, de prédictions, d’hypothèses, etc.. 

    Depuis la nuit des temps, on a exercé notre cerveau à nous alerter des dangers potentiels, qu’il vient puiser dans nos souvenirs, surtout les négatifs, qui faussent notre perception de la réalité. (On parle aussi de “biais négatif” ou “biais cognitif”). C’est encore une forme de croyance, qui a tendance à tordre la vérité en déviant systématiquement la pensée logique par rapport à la réalité.

    On peut renverser la tendance !

    Je te parle souvent de changement et il est tout à fait possible de “reprogrammer” notre cerveau en l’habituant à extraire que les bons souvenirs.

    Quand tu écoutes la chanson de Johnny, Souvenirs, souvenirs, Johnny ne raconte que de belles histoires. Écoute attentivement et remarque que les mots choisis font appel à nos cinq sens, ceux qui éveillent justement nos “bons souvenirs” :

    • “refleurir” (odorat/vue), 
    • “joue contre joue” (toucher), 
    • “mille fleurs, mille baisers” (vue/odorat/goût), 
    • “chansons” (ouïe)

    Johnny se remémore une saison bien particulière : l’été. L’été, c’est le soleil, les vacances, les fêtes, la danse, les sorties entre copains. Et Johnny, quand son ciel devenait gris (mauvais souvenirs ?), il le colorait à coups de souvenirs enchantés. Chapeau, Johnny !

    On peut faire pareil : ne se souvenir que des bons souvenirs ! Quand la tristesse remonte, quand le stress nous gagne. 

    Pour cela, je te propose ce test de méditation “ARRET” qui sollicite tes 5 sens. 

    Test de méditation “ARRET”

    Tu peux le pratiquer depuis chez toi, au bureau, à l’extérieur. Il peut durer 10 à 20 mn, selon l’effet désiré… et ton état.

    Suis les différentes étapes à l’aide des différentes lettres.

    1. A, comme “Arrête”. ARRETE ! Arrête ce que tu es en train de faire… Ferme les yeux quelques instants, la séance va commencer…
    2. R, comme “Respire”. Concentre-toi sur ta respiration ; inspire profondément, expire lentement, doucement, en relâchant les épaules. Reprends le contrôle sur ton souffle, tu es peut-être souvent en apnée, tu respires par saccade, ce qui va te fatiguer plus rapidement. Fais-le minimum 10 fois. Prends ton temps.
    3. R, comme “Regarde”. Depuis là où tu te trouves, regarde, observe ton environnement. Découvre tout ce qui t’entoure, comme si c’était la première fois que tu le regardais. Promène tes yeux lentement, en t’attardant sur certains objets qui vont t’attirer.
    4. E, comme “Écoute”. Concentre-toi sur les bruits qui remontent à tes oreilles. Le passage des voitures, le gazouillis des oiseaux, le vent dans les arbres, un chien qui aboie, des voisins qui parlent, le tic-tac de l’horloge… Ou bien le silence… Accueille favorablement chaque son, sans le juger, prends-en simplement conscience.
    5. T, comme “Touche”. Fais courir tes mains sur ce qui t’entoure : la table basse de ton salon, le plaid sur ton canapé, le laminé froid de ton bureau, ton jean… Caresse ton visage, effleure une plante… 

    Dès que tu sens les effets de cet exercice de “pleine conscience”, et que tu te sens apaisé(e), détendu(e), que le stress t’a quitté(e), remets-toi doucement à vaquer à tes activités, tes occupations.

    Comment te sens-tu ? Cliques ici !😊

  • Pourquoi est-il préférable d’arracher la page plutôt que la tourner ?

    Pourquoi est-il préférable d’arracher la page plutôt que la tourner ?

    Pour beaucoup d’entre nous, le passé est une entrave à notre présent et nous empêche de nous projeter dans le futur. Il nous coupe aussi l’envie de rêver. À quoi bon ?!

    Échecs, événements traumatisants, enfance difficile sont autant de raisons qui nous poussent à utiliser souvent le rétroviseur pour avancer… On y jette des coups d’œil nerveux alors que nous faisons du sur place, coincés sur le parking, enfoncés dans une impasse.

    Mon passé a été longtemps pour moi une source amère, et lorsque je le ressassais avec des amis lors d’une soirée, la boue, les déchets qui remontaient à la surface provoquaient en moi tristesse et peur, dégoût et découragement. 

    J’ai réalisé que certaines pages de mon histoire méritaient d’être arrachées et brûlées, car la tentation de feuilleter à nouveau les années de ma “jeunesse perdue” était trop grande. En effet, c’est plus facile de s’apitoyer sur son sort plutôt qu’essayer de s’en sortir.

    Quand j’en ai pris conscience, des années et des années plus tard, j’ai réglé mon passé en déchirant les pages douloureuses de mon histoire car elles continuaient à me ravager trop souvent à mon goût.

    À la fin de cet article, je te souhaite de n’oublier aucune de ces pages : feuillette le livre de ta vie une dernière fois si tu le veux, puis, arrache-les, sans hésitation.

    À quoi sert le rétroviseur

    Pour tous ceux qui sont motorisés, c’est fort utile ! Quand on fait un créneau, quand on veut dépasser un autre véhicule, quand on veut tourner, etc. C’est un dispositif fort ingénieux qui permet aux conducteurs d’observer leur environnement impossible à voir en marche normale : soit à l’arrière, soit sur les côtés. 

    Dans la vie de tous les jours, c’est la même chose. Le passé est utile, mais uniquement si nous en avons retiré des leçons de vie. Sinon, il ravage notre présent, ruine notre avenir.

    Que se passe-t-il quand on a tendance à regarder trop souvent et longtemps dans ces petits miroirs ? Nous courons le risque de provoquer des accidents. Ce système de contrôle peut devenir dangereux : une collision, un dérapage, parce qu’on n’a pas anticipé dans le présent. Parce qu’on a ignoré les avertissements : trop près, trop rapide. 

    En effet, quand on a les yeux braqués derrière nous, il y a danger car on oublie de focaliser sur le présent, sur les événements qui sont en train de se réaliser, les bons comme les mauvais, d’ailleurs ! On en oublie aussi de vivre l’ici et le maintenant, de voir les petits bonheurs qui passent sous notre nez… De réagir en cas de problème, trop (pré)occupés à penser au passé.

    Non seulement on ne voit pas ce qu’il y a devant nous, à côté de nous, mais on frôle aussi l’accident à tout moment : 

    • On s’engage trop rapidement dans une nouvelle relation.
    • On contracte un nouveau crédit malgré nos dettes.
    • On refuse une promotion à l’autre bout du pays par peur de l’inconnu.
    • On passe à côté de la bonne personne qui pourrait bien nous rendre heureux(se).

    Et je peux multiplier les exemples ! Le passé, quand il ravive nos échecs et nous fait oublier nos leçons de vie, est très néfaste. Il agit comme des chaînes à nos pieds, nous ralentissant ou nous entravant pour avancer. Pire, il nous paralyse sur le quai de la gare, incapables de monter dans le train suivant, celui qui pourrait nous conduire sur la voie du bonheur.

    Les leçons de conduite

    Le rétroviseur – notre passé – n’est nécessaire que pour analyser rapidement la situation de notre présent. Il nous permet aussi de nous rappeler que la dernière fois, on a mal anticipé ou mal analysé certaines situations.

    Regarder de temps à autre certains vieux souvenirs est utile pour : 

    • Nous enseigner le mode d’emploi nécessaire pour avancer dans le présent, pour bâtir notre vie. 
    • N’en tirer que les bonnes leçons et laisser les échecs loin derrière nous.

    Et… c’est tout ! 

    Le rétro est utile pour nous rappeler ce que l’on a appris, compris, ce que l’on est devenu après un choc, un échec, un accident, une perte, une séparation ou un deuil. “Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort”, dit Nietzsche. Cela s’avère vrai, à deux conditions, selon moi :

    1. En laissant derrière nous tous les événements négatifs et en ne gardant que ceux qui nous ont instruits.
    2. En ne retenant que le meilleur : dans le pire, le désagréable, la tristesse ou la douleur. 

    Car il y a toujours deux côtés : le bon et le mauvais. Le recto et le verso. L’un comme l’autre sont utiles, seulement et seulement si on cherche à changer la perception que l’on a de nos événements, pour transformer le négatif en positif.

    Difficile à croire ?! Je te comprends.

    Cependant, quand je fais aujourd’hui (et assez régulièrement) le bilan de tout mon passé, tout ce qui m’a blessée, les échecs, les chutes, je soupire de soulagement ! Je regarde dans le miroir et je vois la femme plus prudente, raisonnable et expérimentée que je suis devenue. Et je te dis sans honte aucune, sans faux orgueil que je suis fière du chemin parcouru, et oui, même des ratages ! 

    Sans ces événements, qui ont contribué à me construire, à affirmer ma personnalité, si je n’avais pas multiplié mes essais, je serais restée immature, insolente et orgueilleuse, incapable d’évoluer. Je serais passée à côté des belles rencontres, des opportunités, des expériences riches qui m’ont fait évoluer et continuent à le faire. Tout ce qui construit mon bonheur présent.

    “Regarder devant soi, c’est sécuriser notre présent pour ouvrir la route de demain.”

    Alors… tourner ou arracher ?

    Sans aucune hésitation, arracher ! La nostalgie, les confidences entre amis, un coup de blues, un souvenir, et vlan, voilà que le passé remonte comme des nuages gris et noirs et assombrit notre présent. Arracher, c’est enlever la racine de tout ce qui nous fait ou nous a fait souffrir.

    Tourner les pages de notre histoire en arrière, c’est faire remonter les larmes, c’est :

    • Attiser notre colère éteinte
    • Désirer se faire justice
    • Crier vengeance
    • Entretenir notre rancœur. 

    C’est aussi :

    • Rester paralysé par la peur
    • Se priver de courage et de détermination pour avancer dans la vie
    • Manquer la prochaine étape pour “passer à autre chose”

    Que pouvons-nous changer de notre passé ? Rien. Pouvons-nous réécrire ce qui s’est produit ? Absolument pas ! En revanche, nous avons la responsabilité de ne pas reproduire les mêmes erreurs.

    Quant aux autres événements qui se sont réalisés, indépendants de notre volonté, ceux que nous avons subis, et qui ont fait de nous une victime, il n’est pas trop tard pour reprendre le contrôle de notre vie, en laissant le passé derrière nous. 


  • Comment arrêter de confondre le passé avec le futur ?

    Comment arrêter de confondre le passé avec le futur ?

    J’ai souvent pensé que je reproduirai mes échecs à l’infini, parce que j’ai entendu des phrases fatales comme ; “Tu es trop nulle” ou “tu n’arriveras à rien”, pratiquement tous les jours, pendant près de 6 ans.

    Il est vrai aussi que je n’ai pas su tirer les bonnes leçon de mes erreurs, parce que poursuivie par ces mots destructeurs, je m’obstinais à croire que j’y arriverai en dépit de tout. Sauf que je prenais toujours les mêmes chemins qui me conduisaient dans les mêmes impasses. Un peu comme une voiture téléguidée qui bute dans un mur à l’infini, jusqu’à ce qu’on la remette sur la bonne trajectoire.

    Et puis, j’ai vécu de belles opportunités qui m’ont permis de rebondir. J’ai tout simplement arrêté de calquer mon passé sur mon futur, j’ai cessé de faire la confusion entre l’avant et le maintenant. J’ai décidé d’écrire mon futur, en tenant compte de mon passé, en essayant de le comprendre pour mieux apprendre.

    Voici 3 étapes pour éviter que ton passé n’éclipse ton futur.

    Étape n° 1- Analyser le passé

    J’ai déjà évoqué, dans cet article, la nécessité de faire régulièrement des bilans, et pas seulement le 31 décembre ou le 31 août. Dans le domaine de la santé, en général, on pratique des analyses quand des troubles ou des dysfonctionnements se font ressentir.

    Si seulement on pouvait bénéficier de ce même dispositif pour l’ensemble de notre vie ! Une prise de sang, et hop, on revient avec une analyse complète de notre passé. Et avec, une ordonnance pour améliorer notre sort. J’ai une bonne nouvelle pour toi, ce système existe : tu peux entreprendre cette démarche avec un coach de vie. Écris-nous, et on sera ravi de t’accompagner dans ce bilan. Cela signifie aussi que tu peux le faire par toi-même dès aujourd’hui, à l’aide de cette première astuce.

    En balayant les 7 domaines de ta vie, considère :

    1. Ce qui a bien fonctionné
    2. Ce qui s’est soldé en échec, drame ou catastrophe

    Ensuite, félicite-toi pour tout ce que tu as entrepris et réussi, surtout si personne de ton entourage ne le fait pour toi. D’autant plus si tu n’as pas été encouragé(e) dans ta vie ou conseillé(e). Ce n’est ni de l’orgueil, ni de l’autosatisfaction, c’est seulement une bonne méthode pour entretenir son estime de soi, pour garder en tête que l’on a de la valeur.

    Ceux qui ne comprennent pas leur passé sont condamnés à le revivre.” (Goethe)

    🔎 Puis, regarde à la loupe tes échecs dans le but de comprendre les pourquoi et les comment de tes échecs pour sortir de la boucle de tes scénarios catastrophe.

    Étape n° 2- Lâcher le passé

    Plus facile à dire qu’à faire ! Le jour où j’ai arraché les pages douloureuses de mon histoire – méthode radicale, certes, mais tellement efficace – quel soulagement ! Quand j’ai été tentée de regarder en arrière : zut ! ll manquait des pages, impossible de retrouver certains détails. Mais les grandes lignes, les souvenirs brûlants ne m’ont pas donné envie de le reprendre, encore moins de le revivre. Ils ont fini par s’estomper, et quand j’y pense parfois, ils agissent comme des mirages, il s’efface très rapidement. 

    La plupart du temps, c’était la peur qui me dictait de retourner en arrière. 

    • Vais-je à nouveau me ramasser ?
    • Vais-je être encore rejetée ?
    • Suis-je condamnée à ne rien réussir ?

    Or, quand on se blesse, quelle est notre première réaction ? On lâche tout ! On jette l’allumette qui brûle les doigts, on lâche l’outil qui nous blesse. Et on hurle en même temps, histoire d’évacuer la douleur.

    Avec le passé, pourquoi ne faire de même ? Lâcher, arracher, jeter, brûler… tous les mauvais souvenirs qui nous hantent, nous paralysent et nous empoisonnent est la meilleure solution que j’ai trouvée à ce jour pour vivre dans l’ici et le maintenant. Cet état qui nous plonge plus facilement dans le bonheur, alors que le passé nous fait revivre le malheur.

    Du passé il suffit de tirer des leçons, inutile d’y revenir ou de s’y attarder, il faut penser à l’avenir. Celui qui s’accroche au passé n’avance pas, il s’ankylose.” (Omraam Mikhael Aivanhov)

    📏📙📐 Désires-tu avancer ? Construire ton avenir ? Le lâcher prise, la prise de risques pour un avenir meilleur est un cocktail très efficace qui consiste à prendre des décisions : nous ne sommes pas obligés de recommencer les mêmes erreurs, seulement apprendre d’elles.

    Étape n° 3- Utiliser le passé

    Utiliser son passé, c’est tirer des conclusions sur nos actes qui ont entraîné des conséquences désagréables, pénibles ou graves. Cependant, il est possible de le faire avec un esprit neuf, positif, qui change d’objectif (de lunettes) pour regarder les événements sous tous leurs angles, et pas que l’aspect négatif.

    • J’ai fait faillite : pourquoi ? J’ai fait une erreur de gestion en choisissant la mauvaise personne avec un salaire inapproprié. 
    • Je remonte une entreprise : vais-je encore déposer le bilan ? Non, pourquoi : parce que je ne vais pas reconduire cette erreur une seconde fois.
    • Comment ai-je utilisé mon passé pour créer ma nouvelle boîte ? En m’orientant vers une structure différente, qui m’assure une sécurité financière.

    Mes réflexions d’aujourd’hui sur hier m’ont permis de créer un avenir durable et fiable, j’ai compris mes erreurs et je ne les reproduirai plus.

    N’utilisez pas l’esprit d’hier pour percevoir les événements d’aujourd’hui.” (Tchouang Tseu)

    Et cap sur l’avenir !

    Regarder en arrière donne des torticolis, et pas seulement. Cela nous empêche de :

    • Focaliser sur le présent pour bâtir des projets 
    • Profiter de l’instant T, de l’ici et maintenant
    • Voir les petits bonheurs qui sont à notre portée
    • Résoudre nos équations actuelles, comme la formule du bonheur

    Quels sont les événements passés que tu ne voudrais ne pas revivre, mais recommencer en t’y prenant différemment ? Si on te donnait la possibilité de recommencer en évitant les pièges, qu’en ferais-tu ? 

    C’est ça, regarder devant. C’est cette démarche en 3 étapes qui te permettra de mettre le cap sur l’avenir : tenir compte de son passé : sans être ni appesanti par les mauvais souvenirs, ni culpabilisé par nos erreurs, ni accablé par les autres. C’est vivre sa vie en toute liberté et non survivre par peur de revivre les mêmes épisodes toute son existence.

    Pour résumer, retiens cet acronyme facile à mémoriser : ALU comme “allumer”, allumer la mèche qui va faire décoller ton avenir. 

    1. Analyse le passé
    2. Lâche le passé
    3. Utilise le passé

    La vie doit être vécue en regardant vers l’avenir, mais elle ne peut être comprise qu’en se retournant vers le passé.” (Soren Kierkegaard)

  • Comment empêcher nos craintes pour l’avenir de se réaliser ?

    Comment empêcher nos craintes pour l’avenir de se réaliser ?

    L’avenir est fait d’incertitudes et d’inconnues pas seulement pour une poignée d’êtres humains ou une majorité écrasante, non, mais pour tout le monde. Ne pas le connaître fait peur, ne pas savoir de quoi demain sera fait angoisse un simple salarié lambda comme un cadre brillant à la carrière prometteuse. Une mère de famille ou un célibataire endurci. Chacun oriente ses peurs en fonction de ses attentes et va échafauder soit des prévisionnels (on n’est pas à l’abri !) soit des plans catastrophes. L’argent n’est pas un parapet de sécurité malgré ce que l’on pourrait croire. Pas plus que les assurances qui ne sont pas des garanties satisfaisantes au point de nous assurer une paix inconditionnelle.

    Alors que certains se tournent vers des spécialistes du futur – autrement dits des voyants ou des médiums – d’autres, comme moi, ont mis en place des stratégies pour l’appréhender de la meilleure manière possible. Et conserver son bonheur intact.
    Voici un trousseau de 5 clés : léger, facile à emporter partout avec toi. Tu ne regarderas plus l’avenir de la même façon.

    🔑 Clé 1 – Avoir des objectifs

    Se fixer des objectifs est très motivant et il est primordial d’en avoir en permanence sous le coude ! Même d’apparence insignifiants, comme aller faire un pique nique le week-end prochain ! 

    Mais pourquoi faire ? 

    • Pour donner un sens à sa vie
    • Pour décider par soi-même et ne pas laisser les autres, les événements décider pour soi
    • Pour entretenir la confiance en soi 
    • Pour chasser l’anxiété ou réduire le stress 
    • Pour un sentiment fier d’accomplissement, de réussite personnelle
    • Pour gagner en temps et en efficacité

    Et puis, un projet en appelle un autre : on prépare le suivant quand le premier est réalisé. Sans tomber dans des buts inaccessibles ou fixer la barre trop haute, c’est tout simplement réfléchir à ce qui pourrait contribuer à nous satisfaire pour empêcher la peur de nous paralyser, à l’avenir de nous stresser. “Que va-t-il se passer demain ?” La plupart du temps, ce que tu auras prévu en grande majorité, enfin, si tu es un tant soit peu organisé(e)… (Voir Clé 3)

    La meilleure méthode pour combattre l’anxiété ou la négativité, pour se maintenir en bonne santé mentale et physique, c’est de se fixer des objectifs… dans l’avenir qui fait peur ! Pour le regarder en face et lui dire qu’on le prend en main.

    Et puis, quelle est la probabilité que nos scénarios catastrophe se réaliseront ? Aucune ! Car l’étape suivante, c’est de bien se préparer ! 

    🔑 Clé 2 – Se préparer / s’équiper

    La vie n’est ni un conte de fées ni un drame en séries illimitées. Malgré son caractère imprévisible, elle peut se dérouler de la manière avec laquelle tu te prépares à écrire ton histoire.

    Il ne te viendrait pas à l’idée d’aller courir un marathon sans entraînement régulier, une préparation physique bien étudiée, adaptée, n’est-ce pas ?

    Pas plus que de te rendre à un entretien d’embauche sans CV, prétentions et argumentaire soigné ?

    L’avenir ne fait pas exception à la règle. 

    Se préparer, c’est : 

    • S’équiper de connaissances
    • S’entourer des bonnes personnes
    • Se former pour décrocher le job de ses rêves
    • Bien connaître la personne avec laquelle on veut finir sa vie
    • Sacrifier certaines saisons de notre vie pour se former
    • Etc.

    Le but, c’est tout simplement éviter de 

    • Se retrouver coincé(e) dans une impasse
    • Renouveler des échecs qui ne font qu’alimenter la peur du futur : “Tu vois, je te l’avais bien dit !…” 
    • Se sentir impuissant(e), démuni(e) : “Je ne savais pas !
    • Rester à terre : “Ça sera toujours pareil !

    Ce qui m’a sauvée, dans la vie, c’est d’être toujours en mode “apprentissage”. Pour ne pas être collée par un client (j’ai 25 ans de commercial dans les bottes), j’apprenais tout sur le sujet et je devenais une “experte” sans qu’on me le demande. C’était la valeur ajoutée que j’apportais à ma clientèle, une façon de me rassurer que j’assurais mes ventes. C’était ma méthode pour combattre ma peur du lendemain ! 

    C’est également une excellente manière d’anticiper, comme d’empêcher certains échecs de se reproduire, avec la clé n°3.

    🔑 Clé 3 – Anticiper

    Une autre manière de combattre la peur de l’avenir est de se montrer très méticuleux sur ses projets. J’ai remarqué qu’anticiper ou s’organiser combat efficacement le stress ou la peur du lendemain car cela limite les incertitudes. C’est pourquoi j’ai toujours tenté au maximum de prévoir dans tout ce qui est à ma portée, en tenant compte, bien évidemment, des facteurs inhérents à ma propre volonté ou mes choix.

    Aussi, en scannant les 7 domaines de ta vie, tu as la capacité d’anticiper :

    • Ta retraite : épargne, renseigne-toi sur les bons plans pour vivre décemment après 65 ans.
    • Ton sentiment de solitude : provoque les rencontres, les activités où tu seras au contact des autres ; prévois des sorties à l’avance.
    • Ta santé : si tu as peur de vieillir trop vite, prends soin de toi et le plus tôt possible.

    Attendre que les choses arrivent à soi est le contraire de l’anticipation. Bien sûr, de bonnes surprises peuvent tomber ! En revanche, la passivité ne te rendra pas service, alors qu’au contraire, l’action te permettra d’atteindre tes objectifs, et même le meilleur !

    🔑 Clé 4 – Rester actif

    Quand on décide de prendre sa vie en main – en fonction de nos capacités qui sont tout de même limitées qu’on peut toujours augmenter ou perfectionner – quels sont les risques qu’elle nous échappe et que nos prédictions de malheur se réalisent ?! Aucun ! Parce qu’on aura mis en place les moyens nécessaires pour les bloquer. 

    Planifier des plans d’action en fonction de tes objectifs t’évitera les mauvaises surprises et ne permettra pas à la crainte du futur de s’installer.

    Il est évident que si on laisse faire les choses malgré nos peurs, si on reste passif face à l’avenir sans ni bouger, ni planifier, ni prévoir, rien ne se passera. Au contraire, le pire envisagé a toutes les (mal)chances de se produire.

    Bien sûr, il y a toujours une part d’imprévisible, mais il n’en demeure pas moins que la majorité de nos peurs ne se réalisent pas parce que nous sommes en position de décideur et de meneur. Nous décidons de ne plus subir la vie, résigné(e) et fataliste. Ce qui te conduit directement à la dernière clé.

    🔑 Clé 5 – Imaginer le meilleur

    Plutôt qu’imaginer le pire pour ton avenir, et si tu décidais qu’il sera meilleur ? Ces 4 premières clés te permettent d’ouvrir les plus belles portes de ton futur. À toi de l’écrire, maintenant :

    • En renouvelant tes objectifs de vie chaque année
    • En te préparant 
    • En anticipant : tu subiras moins les événements car c’est toi qui les provoqueras
    • En restant toujours en mouvement, motivé(e) et enthousiaste : avec des pensées et des paroles positives pour “créer la vie” autour de toi 

    Car ce que tu redoutes arrive la plupart du temps par manque d’objectifs, de préparation, d’anticipation et d’actions. La peur nous prive de nos moyens, nous vole notre assurance et cela se répercute sur nos paroles et nos gestes, provoquant des incidents et des accidents de parcours…

    Alors, visualise ton futur avec des lunettes optimistes et attends-toi au meilleur en allant ici !