Catégorie : Destinée

  • Si vous pouviez interroger la mort, que lui demanderiez-vous ?

    Si vous pouviez interroger la mort, que lui demanderiez-vous ?

    https://www.youtube.com/watch?v=llEBuubJ3bM

    Converser avec la mort : étrange, ne trouvez-vous pas ?  

    La mort, on aimerait y échapper, mais nul n’y parvient réellement. Lorsque la mort frappe à la porte, aucun être humain ne peut la congédier.

    Inconsciemment, on fuit. On résiste à l’idée de quitter cette vie terrestre, mais n’est-ce pas là une vaine bataille même si les progrès de la science contribuent à favoriser la longévité de l’être humain ?

    Toutefois, accepter que l’on ne puisse inverser le cours des choses, c’est accepter notre impuissance, mais aussi conscientiser la mort. En effet, la conscientiser nous amène à réfléchir sur les choses qu’il serait important de faire avant de mourir… se préparer.

    L’inéluctable rencontre avec la mort (ici représentée par Joe Black, alias Brad Pitt) conduit tout homme à réfléchir à son parcours de vie, de la manière dont il a vécu ici-bas, les relations qu’il a entretenues. Ainsi qu’accepter de laisser derrière lui ses accomplissements, ses victoires, ses échecs, ses êtres chers. 

    La mort est la seule vraie certitude et en même temps, la grande question qui se pose à l’être humain. Car lorsque l’homme s’attache à la vie, il réalise que la mort devient un problème insoluble. 

    • Trouver un sens à la mort contribue à donner un sens à la vie :
      La mort est un chemin de rétrospection et d’introspection. Elle nous aide à apprécier la vie, à la voir comme un cadeau et contribue à lui  donner du sens. Nous le voyons concrètement avec les personnes ayant fait l’expérience de mort imminente. Ils la décrivent comme une expérience qui les transforme pour toujours, les change de l’intérieur et en profondeur : capables de mieux parler de leurs émotions, plus ouverts aux autres, plus touchés par le plaisir simple de sentir la présence de la vie autour d’eux.
    • À la frontière de la vie et de la mort : l’entre-deux existerait-il ? 

    La mort est mystérieuse,  fascine et demeure une source d’inspiration. Les frontières de la mort nourrissent l’imaginaire comme le roman “Les Thanatonautes” de Bernard Weber, dont les deux protagonistes décident d’explorer le monde des morts par des méthodes techniques de médecine et d’astronautiques modernes. Ces explorateurs de la mort dressent une cartographie d’un monde inconnu au travers d’un récit épique, pour un voyage au-delà de la mort. 

    Dans les archives de la médecine, on se rend compte que l’homme a toujours cherché à repousser les frontières de la mort. Les tentatives de préservation du corps humain par les ‘cryonistes’ révèlent que la mort n’est pas un état, mais une frontière à repousser encore et encore. Au travers des progrès scientifiques, l’homme veut s’affranchir des limites biologiques. Bien que l’espérance de vie n’a cessé de croître avec la science, la longévité a une limite que l’on ne peut dépasser. Jusqu’à ce jour, il semblerait que personne n’ait atteint ni dépassé le record de Jeanne Calmant morte à 122 ans en 1997.

    “La mort, qui a toujours tort, a raison de chacun.” – Jacques Stenberg

  • Qu’est-ce que la mort ?

    Qu’est-ce que la mort ?

    En rédigeant cet article, que de questions j’avais à l’esprit : qu’est-ce que la mort ? La mort a t-elle  véritablement une fin ? Que nous réserve la mort ? La mort et conscience, sont-elles indissociables ? Aux yeux de certains, la mort met un terme définitif à la vie, mais marque-t-elle vraiment la fin de l’existence ?  Au final, serait-elle comprise comme un point de départ, une naissance, un passage d’un état à un autre d’être ? Pour d’autres, la mort signifie la fin de la matière, la fin de tout. Peut-être que c’est ce que tu penses… 

    Voyons de plus près quelques perspectives proposées : 

    • L’approche de la science 

    La vie est représentée comme un phénomène biologique qui commence à la naissance pour s’achever à la mort. Mourir, c’est simplement s’arrêter de vivre. Le corps est simplement réduit à son état muet et décomposable.

    La mort reste un problème scientifique non résolu car il est difficile d’expliquer pourquoi nous mourrons. Certains diront par usure ou vieillissement du corps organique.

    Peut-on parler de dissolution complète ou partielle ? 

    La mort du cerveau signifie-t-elle la mort de la conscience qui l’habite ? Pour la communauté scientifique, l’arrêt du fonctionnement cérébral d’un individu signifiait la mort clinique de celui-ci. Cependant, une multiplicité de phénomènes, d’expériences  (qualifiées de récits bruts et subjectifs) ouvrent de nouvelles pistes de réflexions et viennent changer la donne sur ce sujet qui fait débat.

    • L’approche de la philosophie

     La question de la mort, dans la pensée philosophique, est un point focal de tout questionnement spirituel. Prendre conscience de sa mortalité signifie prendre conscience de la vie. La mort est l’obstacle que l’homme se doit d’intégrer de son vivant, d’accepter l’inéluctable. Nul ne peut échapper à cette fatalité. Philosopher, c’est apprendre à mourir comme le disait Socrate. Mais nous ne sommes pas tous des Socrate alors il ne reste à l’être humain de conjurer l’angoisse de la mort, d’intégrer l’inéluctable en s’y préparant. 

    Se préparer à mourir, c’est essayer de vivre du mieux que l’on peut.

    Chaque souffle nous rapproche de la mort

    Hazrat Ali
    • Une frontière floue entre le monde des vivants et le monde des morts 

    Les progrès de la science amènent à nous interroger sur des questions que nous ne nous posons pas quant à l’éventualité d’un au-delà. Les expériences de vie imminente (EMI), bien que difficiles à comprendre, posent la question de la survivance de la conscience des individus dont l’activité cérébrale serait en arrêt. Peut-on supposer la persistance de la conscience, indépendamment de l’enveloppe charnelle, de l’ « esprit » ou de l’ « âme » capable de survivre à la mort du corps ? Ces hypothèses aujourd’hui par les EMI sont prises très au sérieux par une partie du monde médical.

    Peut-être comme moi, vous percevez la mort comme une réalité scandaleuse et qui va à l’encontre de notre aspiration de jouir de la vie pour toujours. Personnellement, je trouve la mort perturbante. Il y a quelque chose de pas naturel.  La mort surprend. L’idée de mourir est impensable car elle nous amène à reconnaître que toute existence a une fin. Que ce pour quoi nous nous réjouissons au quotidien, les êtres que nous chérissons auront une fin, que ce cadeau qu’est la vie, a également une fin…

    Pour conclure notre première journée de voyage, je vous invite dès à présent à méditer sur ces 3 points essentiels :

    1. La science nous dit comment être en bonne santé et essaye de nous sauver de la mort. Elle nous explique ce qui se passe concrètement quand nous mourons. 
    2. La philosophie nous aide à nous poser les bonnes questions, à vivre la sagesse de manière pratique. Elle fait de la mort un prétexte pour mieux réfléchir à sa vie. 
    3. Toutefois, lorsqu’on se tient à la frontière de la mort et de la vie, que se passe-t-il ? C’est ce que nous verrons avec William Parish. 

    Pour aller plus loin, je vous invite à voir au complet la vidéo du jour :

    Expérience de Mort Imminente : que dit la science ? De l’émission Allô Docteurs du 3 mars 2016 sur France 5. Avec la participation d’un médecin réanimateur, d’un chercheur en neurosciences et d’un témoin.

    Voir la vidéo

  • Que nous disent les religions et les spiritualités sur la mort ?

    Que nous disent les religions et les spiritualités sur la mort ?

    La vie après la mort laisse place à toutes sortes d’hypothèses et de théories les plus “loufoques”, intrigantes et audacieuses. Parmi ces théories, certaines sont plus marquantes que d’autres et méritent que nous nous y arrêtions sans chercher à les réfuter ou les créditer. Que diriez-vous de les explorer ? 

    En voici quelques-unes :

    • Nous serions le fruit d’une création digitale.
    • Nous serions un fragment de conscience appartenant à une conscience d’un ensemble bien plus grand que nous-mêmes.
    • Nous existerions dans des dimensions parallèles sans véritablement être “piégés” par la mort.
    • Nous serions des êtres recyclables gérés par un organisme géant.
    • Nous serons après la mort ce en quoi nous croyons, ainsi maître de notre au-delà.
    • Nous serions le fruit de notre propre imagination, de nos propres rêves.
    • Nous serions des âmes à être en perpétuelle réincarnation.

    Globalement, les religions, ou toutes formes de concepts propres aux spiritualités, ont, sur la mort un discours commun : à savoir que la mort est le terme de la vie terrestre sans être véritablement la fin ultime de la destinée de l’homme. La mort est un passage VERS…

    Mais comment ces théories apportent-elle du sens à la vie (et donc de la mort) que nous vivons ? Les conceptions comme la résurrection ou la réincarnation, la première avec une vision linéaire, et la seconde, cyclique.

    Quelle que soit la conception ou la théorie sur la vie après la mort, le non-maîtrisable, l’irrationnel qu’intègre l’au-delà, fait peur, donne un sentiment d’impuissance, de tristesse, que l’on soit croyant ou non.

  • Quelles sont les limites et les avantages d’une approche scientifique de la mort ?

    Quelles sont les limites et les avantages d’une approche scientifique de la mort ?

    L’homme face à sa propre mortalité, s’interroge sur la possibilité d’une vie après la mort. Affirmer qu’il n’y a plus rien après la mort, ou que l’homme meure, un point c’est tout, est remis en question par une partie du corps médical. Le courant matérialiste se fait bousculer depuis l’étude d’une multitude de témoignages sur les EMI. Bien que ce sujet divise la communauté scientifique avec la science actuelle matérialiste, la question de la survie de la personnalité et de la conscience après la mort révèle la complexité d’un de ce mystère, qu’est la mort.

    • L’étude Southampton nous invite à sortir du matérialisme pur

    L’affirmation “rien après la mort” n’est plus une certitude scientifique sur laquelle nous pouvons nous reposer. Le courant post-matérialiste ouvre de nouvelles voies “crédibilisant” les expériences spirituelles d’une vie après la mort ( les EMI). Être conscient après la mort est de l’ordre du possible. Selon une étude scientifique de l’université de Southampton, près de 40% ayant survécu à leur arrêt cardiaque parlent d’une sensation étrange de conscience. Ce phénomène fascine le public, intéresse les chercheurs mais laisse une partie de la communauté médicale perplexe.

    • Envisager sérieusement qu’il y a “quelque chose”

    Au moment où survient la mort (cessation de la respiration, absence de battements du cœur et parfois absence d’activités cérébrales), les personnes mortes affirment être toujours conscientes. De ce fait, elles sont témoins de leur propre décès. Non seulement elles sont conscientes, mais elles disent aussi avoir une perception de la réalité encore plus pénétrante qu’à l’état de veille. Elles « voient » leur corps physique inanimé sur le lit d’hôpital ou ailleurs, alors qu’elles (leur moi véritable) se retrouvent au-dessus de lui. Elles « voient » leurs proches en pleurs et tentent en vain de les consoler.

    D’un point de vue scientifique, une activité consciente est conçue comme impossible pour un cerveau en état de mort.

    De plus, on remarque que la structure narrative de ces phénomènes sont vérifiables objectivement par des observateurs extérieurs à la situation. Elles sont également universelles, contredisant ainsi l’hypothèse d’expériences d’hallucinations.

    Il faut dire que les progrès de la réanimation ont fait exploser le nombre des EMI et qu’il est désormais difficile de les accuser toutes de charlatanisme. D’autant que parmi ces expérienceurs se trouvent des scientifiques émérites comme le professeur de neurochirurgie Eben Alexander dont la position a radicalement changé après avoir vécu lui-même l’expérience.

    • Comprendre les implications 

    Il se trouve que ces arguments  ne peuvent satisfaire les esprits purement matérialistes  mais il reste indéniable que les individus ayant fait cette expérience spirituelle de décorporation apporte des éléments “concrets” permettant de dire que la vie après la mort serait une hypothèse rationnelle. D’ailleurs, Eben Alexander, suite à son expérience, affirme ceci :

    Il est désormais évident pour moi que l’image matérialiste du corps et du cerveau comme « producteurs » plutôt que « véhicules » de la conscience humaine est caduque”.

    Elle pousse à repenser notre façon de considérer la conscience, à redéfinir la mort d’un point de vue médical et à réviser les critères de constatation de mort clinique.  L’Idée de l’âme aurait-elle un fondement autre que scientifique ?

    Ce qui est indéniable, c’est que ces expériences  transforment ces personnes pour toujours, les changent de l’intérieur et en profondeur. Elles acquièrent une avec cette prise de conscience de l’autre, du simple plaisir d’apprécier et de ressentir la vie autour d’eux, et une acceptation de la mort comme un passage vers un autre état d’être.

    D’un point de vue strictement psychologique ou thérapeutique, quelles seraient les raisons de priver les gens en fin de vie de cet espoir ? Même si nous, personnellement, nous ne sommes pas convaincus de la véracité de ces témoignages. Si, à tout hasard, il n’y a rien de l’autre côté, qu’avons-nous à perdre à “accueillir l’idée” qu’il en soit ainsi ?

     “Je crois en une vie après la mort car l’énergie ne peut pas mourir” – Albert Einstein

  • Que penser de la réincarnation ?

    Que penser de la réincarnation ?

    La réincarnation est une croyance de milliers de personnes dans les cultures hindou et bouddhiste. Elle désigne un processus de survivance après la mort par lequel un certain principe immatériel et individuel accomplissait des passages de vies successives dans différents corps (multiples existences terrestres pour être ensuite une non-existence absolue).

    La réincarnation est la réponse la plus consensuelle dans le monde des mythologies et des religions. Elle offre la possibilité de survie de la conscience en divers corps comme croyances d’anciennes civilisations comprenant la mort comme un passage vers une autre vie. 

    Bien que certains affirment avoir vécu dans des vies antérieures, on ne peut certifier la véracité des ces voyages dans le temps. La mort ne serait plus un système de fin mais de renouveau, un renouveau basé sur une vie de mérites.

    On retrouve les racines de la réincarnation dans les spiritualités hindouiste et bouddhiste dans lesquelles l’individu, par un cycle de l’existence, doit : soit se libérer de lui-même, soit du monde de la souffrance.

    Quoi qu’il en soit, la multiplicité pourrait nous faire croire à une sorte de fatalité, une fatalité découlant du précédent stage de notre âme dans le corps de notre existence d’avant. Cependant, elle implique l’homme dans la réflexion sur sa manière de vivre son existence terrestre avant de connaître ce passage dans la mort.

    Avoir été quelqu’un d’autre peut-il véritablement aider l’homme à comprendre si l’héritage de ses peurs, de ses angoisses et de ses blessures peuvent trouver un sens dans son passé ? Ou bien, la perspective de se réincarner en  quelqu’un d’autre au travers du passage de la mort, ne serait-il pas l’exutoire face à son incapacité à expliquer la souffrance ? Ou encore la possibilité de dédramatiser la vie, de lâcher prise, de se situer dans une vision globale de la vie, à se réaliser soi-même ? En enfin, le moyen d’apaiser sa gêne et ses angoisses face à l’inconnu et de faire son “auto-rédemption” ?

    Finalement, la vie serait-elle un scénario provisoire, aléatoire sans garantie dont l’issue serait une dissolution, une abolition du corps dans le “grand tout” ?

    “La réincarnation, c’est quand un ongle vous fait mal pour la seconde fois” – Paul Carvel