Nos véritables besoins ne seront pas comblés tant que nous ignorons qui nous sommes.
Aujourd’hui, nous allons encore faire sauter un obstacle au bonheur. Après les pensées négatives qu’on a appris à combattre dans cet article Dire « non » à ses pensées négatives !, quels dégâts la comparaison fait dans nos vies ?
Pourquoi s’obstiner à ressembler à quelqu’un alors que nous sommes tous uniques et créés dans un but ?
Les Canadiens ont bien compris le danger de ce fléau sociétal et invite au relativisme, quant à la perception de sa propre personne, lorsqu’ils affirment :
“Quand je me regarde je me désole, quand je me compare je me console.”
Alors qu’on a tendance à se juger souvent trop sévèrement, en abusant avec la comparaison, il semblerait que nos voisins de l’Amérique du Nord aient trouvé comment renverser cette mauvaise habitude : en finissant par trouver des qualités, soit méconnues, soit présentes en plus grand nombre chez soi.
La comparaison a le plus souvent des effets pervers sur l’estime de soi, la confiance en soi et sur les relations…, ce que j’ai traversé pendant une bonne partie de ma vie.
“Jamais assez” ou “trop…”
Depuis mon enfance, et une bonne partie de ma vie de jeune adulte, j’ai été marquée au fer rouge avec la mention “différente”. Sauf que mes différences, loin de susciter l’admiration d’un fan club, m’ont vite coupée du monde réel. Elles m’ont aussi privée du bonheur auquel je pensais avoir droit, comme tout le monde : avoir des amis, un petit copain, susciter l’admiration… Or, j’étais un “vilain petit canard” moqué par une classe toute entière.
J’ai créé ma personnalité à travers le regard et les attentes des autres parce que je ne me croyais “jamais assez”. Jamais assez bien, jamais assez belle, jamais assez intelligente. Ou “trop” : trop nulle, trop peureuse, trop limitée, trop moche.
En essayant de devenir quelqu’un d’autre, quelqu’un de bien dans le regard des autres, j’ai fait les pires erreurs de ma vie. Je suis tombée dans des pièges et j’ai emprunté des tunnels sombres, sans fin apparente.
Quels sont les effets de la comparaison (sociale) dans notre vie ?
Plusieurs études sur cette tendance expliquent que ce comportement crée une exigence du bonheur perpétuel et donne une impression d’échec généralisé, parce que ce bonheur “parfait” est tout bonnement impossible à atteindre.
On s’inspire des magazines de mode, on louche sur la voiture de son voisin, on fixe les jambes fines ou les pectoraux de ses collègues, et on désespère. On tombe dans des comparaisons dites “ascendantes”, celles qui nous font nous sentir inférieurs, défavorisés ou victimes.
En réalité, la comparaison s’accorde parfaitement et tristement avec “attentes”. Plus ces dernières sont élevées, plus le bonheur penche du côté où il va tomber… Quand nous alignons nos attentes sur celles des autres, le sentiment d’échec et de frustration s’installe inévitablement. Et notre estime personnelle fond comme une glace en plein Sud.
Des effets néfastes sur l’estime de soi
C’est toujours le même discours. On n’est jamais à la hauteur. On rêve en plaçant la barre trop haut, on se berce d’illusions et de rêves irréalisables, parce qu’on se compare aux autres. À notre entourage ou aux V.I.P. qu’on admire en secret.
Cette attitude peut être désastreuse lorsque s’ajoutent les sentiments de rejet et de solitude. Cela engendre systématiquement une marginalisation, une mise à l’écart, lorsqu’il nous semble impossible d’appartenir à un groupe, au groupe auquel on souhaite ressembler et s’intégrer.
Quand la jalousie s’en mêle
La jalousie (ou l’envie) est la cousine de la comparaison. Elle a un effet tout aussi nocif dans nos relations :
- Pourquoi elle est mariée, et pas moi ?
- Pourquoi il a pu s’acheter un appart et pas moi ?
- Elle a 3 enfants, et moi aucun !
On se sent méprisable, inférieur, et cela se remarque dans nos attitudes, nos paroles. On blesse, on griffe, on mord, on fait pleurer les autres par notre agressivité permanente et exacerbée.
Un réflexe à nos peurs, nos manques ou nos vides
La plupart du temps, la comparaison agit en réponse à nos peurs :
- Peur de ne pas appartenir à une communauté, à un groupe
- Peur de ne pas être aimé(e)
- Peur de ne pas être à la hauteur
- Peur de ne pas être reconnu(e) à sa juste valeur
Ou parce que l’on se sent menacé : on se compare aux autres par esprit de compétitivité, pour rester le(la) meilleur(e) et le(la) plus aimé(e) ; cette fois-ci, c’est la comparaison descendante. Alors on écrase, on domine, on contrôle, on manipule.
Enfin, c’est relatif à nos manques ou nos vides : affectif, matériel, sentimental, relationnel… Un besoin non satisfait, une attente non comblée, et l’on se met à convoiter l’autre ou ce que possède l’autre… Et à cultiver le mécontentement, la plainte, la frustration, la critique et l’insatisfaction.
Comment en finir avec la comparaison ?
Je me sens beaucoup mieux depuis que je pratique le relativisme. Rien n’est absolu ni définitif car nos notions varient d’une culture à une autre, des circonstances, des individus, de nos expériences, de l’âge… Il y a tant de variantes !
Aussi, tes points de vue, tes critères, tes références diffèrent-ils d’un autre ! Autrement dit, tout se défend ou se discute !
À partir de là, considère que tu as le droit d’être différent(e), que tu es unique et que tu as également le droit de poser ton empreinte dans ce monde. Tu as un rôle à jouer, un sens à trouver/donner à ta vie pour toi et les autres.
Et dis-toi qu’il y a “pire” que toi, finalement, et regarde-toi attentivement ! Tu n’es pas si… ni… tu es toi ! Oui, forcément, il y a meilleur aussi, il faut l’accepter aussi, car il faut de tout pour faire un monde ! Je ne me préoccupe plus de ce que les autres pensent ou disent de moi, j’avance !
“On a tous un potentiel, caché ou méconnu, et qui demande à exploser.”
Travaille sur l’équilibre de tes attentes et des événements à l’aide des 7 clés ci-dessous puis, règle ton compte à la comparaison ! Et deviens toi, reste toi, sois toi ! Avec tes qualités, tes défauts, ton grand nez et tes yeux magnifiques, tes petits bourrelets et tes mollets musclés !
En cessant de comparer ta vie (donc les événements !) avec celle des autres, tu auras vite compris comment résoudre ta formule du bonheur. Rappelle-toi cette formule : si tu perçois les événements (ou les autres !) comme étant supérieurs ou égaux à tes attentes, alors tu seras plus heureux(se) !
Les 7 clés pour équilibrer sa formule du bonheur
🔑 1- Sois vigilant(e) sur ce quoi se portent tes regards, ton attention : ne vise pas trop “haut” en prenant un modèle surréaliste.
🔑 2- Accepte-toi, aime-toi pour qui tu es : tu n’es ni inférieur(e), ni supérieur(e) aux autres, tu es toi, une personne unique, authentique, vivante et qui as de la valeur !
🔑 3- Ne sois pas trop critique envers toi : sois indulgent(e) !
🔑 4- Deviens-moi exigeant(e) envers toi.
🔑 5- Éprouve de la bienveillance envers toi.
🔑 6- Compare ce qui est comparable : inspire-toi d’une personne qui respire la simplicité et l’humilité.
🔑 7- Accepte d’être différent(e) : tu n’en deviendras que plus exceptionnel(e) et original(e), il n’en existe pas 2 comme toi !
Si tu as l’affront de dire comme Kurt Cobain :
“Ils se moquent de moi car je suis différent. Je me moque d’eux car ils sont tous pareils.”
Alors tu as gagné !
Ne deviens pas la copie de quelqu’un d’autre : cultive ta différence !
Be happy !