La peur est vicieuse ; elle s’insinue tel un serpent, sans bruit, qui fait son nid, pond des œufs et donne naissance à des dizaines d’individus qui à leur tour, prolifèrent, se reproduisent à l’infini. Cette image te dégoûte ? Tant mieux, car je souhaite que tes peurs te répugnent autant sinon plus que ces reptiles au point de les chasser définitivement de ta vie.
Si tu aimes nos amis rampants, alors j’ai une autre comparaison pour toi : quel effet cela te fait d’être ligoté(e) par des peurs comme un saucisson (qui va finir dans un estomac, en plus !)? Cette vision n’est pas plus agréable, je te l’accorde. 😊
- Parce que la peur a fait d’énormes trous dans ma vie, difficiles et longs à combler pour certains
- Parce que la peur m’a privée même de banalités du quotidien, des petits plaisirs de la vie
- Parce que la peur m’a volée même mon identité, ma liberté, ma santé, mon équilibre
J’ai dit, un jour, : “STOP ! Je veux vivre libre ! Je veux faire le mur et voir du pays !” Alors, j’ai pris mon courage à deux mains…
Une peur (bleue) qui nous en fait voir de toutes les couleurs !
La peur vit dans une famille nombreuse : timidité, crainte, angoisse, stress, panique, anxiété, inquiétude, appréhension, vertige, trouille, terreur, phobie, trac, répulsion… Elle nous alerte d’une menace ou d’un danger, elle n’est pas un problème tant qu’elle joue son rôle de système d’alarme.
Quand elle devient irrationnelle et non fondée, c’est là que ça se complique. Car non seulement elle peut paralyser notre corps, mais elle nous empêche aussi de vivre.
Quand on comprend le mécanisme de la peur et toutes ses conséquences, les nombreux dégâts qu’elle engendre, il est plus facile de s’en débarrasser, comme d’une maladie que l’on veut soigner pour guérir. Sinon, un mal non traité s’aggrave au risque d’en mourir. On dit bien “mourir de peur” !
La peur par étape
Elle passe par nos pensées
La peur provient parfois de suppositions, de scénarios catastrophe que l’on va puiser dans notre imagination ou nos souvenirs, ou encore conditionnée par notre famille ou la société.
- Notre mère, qui a peur des araignées, peut tout à fait nous communiquer son arachnophobie.
- Tous les barbus sont des terroristes, ce cliché est devenu une peur sociétale.
- Je me suis fait mordre à 8 ans, depuis, j’ai une peur panique des chiens !
Elle s’attaque à notre corps
Elle se communique d’abord à notre cerveau en provoquant un signal qui va déclencher des symptômes : frissons et sueurs froides, tremblements, nausées, tétanie, spasmophilie, bouche sèche, mains moites, bégaiement, vomissements, évanouissement…
Et plus grave, des maladies : dépression, dérèglements comportementaux, T.O.C (troubles obsessionnels compulsifs), paranoïa, problèmes psychiatriques…
Elle devient une habitude
La peur s’est installée, telle une mauvaise habitude qui revient systématiquement dès que la situation se présente à nouveau. Un obstacle, un danger, un souvenir… et ça hurle dans la tête, ça bloque le corps, ça pourrit la vie !
Tant que l’on ne connaît pas le code pour arrêter l’alarme, à chaque intrusion, la peur va se déclencher automatiquement, par autoprotection, en mode défense. Et bam, la grille s’abaisse et on se recroqueville derrière.
Elle est incontrôlable, pire : elle nous contrôle !
La peur m’a rendue malade, captive, malheureuse, handicapée et stupide, aussi. Tant que j’ai refusé d’affronter mes géants, ces monstres qui m’effrayaient depuis ma plus tendre enfance et ceux qui se sont multipliés par la suite, je me suis laissée contrôlée, dominée, attachée… Imagine : à 18 ans, je n’avais toujours pas pris le train : peur des agressions, de me perdre, du regard des autres…
Tant qu’on ne les abat pas, on les rencontrera encore et encore, dans un cycle infernal. J’ai préféré souffrir que de les combattre pendant si longtemps ! Certains étaient dérisoires, inexistants, inventés, exagérés…
Bref ! Un jour, j’ai donné un coup de pied dans la fourmilière et toutes les fourmis sont sorties. C’était plutôt stupide, car c’est compliqué d’éradiquer toutes les peurs en même temps ! Une après l’autre, c’est déjà très bien !
Pour guérir, il faut attaquer le mal à la racine
La plupart du temps, on ne guérit pas, on colmate. On pose des rustines sur nos trous au cœur, on bande notre âme malade. On nous fait avaler des pilules roses pour lutter contre la dépression (mal de vivre) et bleues contre l’anxiété (peur de vivre). On offre aux “malades” de notre société des substituts au bonheur, sous forme d’addictions ou de plaisir déguisé. Si tu veux creuser le sujet, je t’invite à lire cet article Le plaisir met-il fin au tourbillon de nos pensées ?
Un mal sociétal
Notre société est ainsi faite ! Elle n’a pas de remède ni de réponse à nos souffrances, alors elle propose des pansements. Pourtant, il existe une vraie solution à nos douleurs, accessible à tout le monde, que tu découvriras tout au long de ce parcours.
Déraciner, c’est compliqué !
C’est enfoui si profondément qu’il faut une foreuse pour y parvenir ! Oui, encore une fois, pour vaincre ses peurs, il faut le décider. Et pas se contenter de vivre une vie peureuse, en se cachant derrière la prudence ou la méfiance, cette structure qu’on a construite comme un mode de vie pour se protéger, pour se défendre.
Il s’agit de démonter tous les rouages de la peur. Leur origine, les barrières auto-protectrices, les résidus (comme le rejet), leurs points faibles (certaines peurs sont ridicules : inquiétudes, appréhension…), leurs points forts (crises d’angoisse, cauchemars…).
Interroge-toi sur le bien-fondé de tes peurs
Es-tu du style à penser au pire qui n’arrive jamais ? Sinon, imagine le scénario catastrophe dans un contexte bien précis, comme la peur de prendre la parole en public. Et remonte vers le meilleur, car le pire ne se produit quasiment jamais. Si tu crois que tu vas te prendre des tomates dans la figure, que tu vas te faire virer parce que tu bafouilles en réunion, quelle est la probabilité que cela se produise vraiment ? On se moquera peut-être de toi, mais dans une semaine, personne n’y pensera plus. Tu vois, c’est bien moins pire qu’un masque à la tomate ou pointer chez Pôle Emploi…
Parfois, la peur de quelque chose ou de quelqu’un est pire que l’objet de notre peur.
Tous les “films d’horreur” que tu as imaginés se sont-ils vraiment produits ? Quel en est le pourcentage ? Sincèrement ?…
Relativiser…
Et alors ? Le ridicule ne tue pas ! Vas-tu te liquéfier sur place, parce que tu vas entendre quelques ricanements ? Il y a plus grave, non ?!
Passer à l’action !
Et puis, si tu veux vraiment arrêter de rougir ou de buter sur les mots, entraîne-toi. Prends des cours de théâtre, soigne-toi en trouvant le remède adapté : exercices de diction, coaching, répétitions devant la glace. Sois créatif(ve) !
Pas encore prêt(e) à déraciner ?
S tu décides de ne rien faire, du moins pas encore, alors tu garderas cette peur et tu vivras d’autres scénarios. Peut-être que tu passeras à côté d’une promotion, d’une carrière plus prometteuse et d’une vie heureuse.
“Lorsque vous réalisez que vos peurs sont exagérées, vous déciderez plus facilement de les affronter.” (Mo Gawdat)
J’ai attendu trop longtemps pour réaliser que la peur gâchait mon existence. Personne ne m’a vraiment encouragée à les combattre. C’est uniquement ma prise de conscience qui m’a poussée à entrer en action.
J’ai accepté de fournir les efforts nécessaires, de rassembler l’énergie indispensable pour “dégommer” chaque peur responsable de mon malheur. C’est à ton tour de les affronter. Et dis-toi que la plupart de tes peurs sont irréelles, elles n’existent que dans ton imagination.
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