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  • Comment changer sa (mauvaise) perception des événements

    Comment changer sa (mauvaise) perception des événements

    Parfois, nous nous obstinons à vouloir changer les autres, une situation, le monde, sinon son monde… alors qu’il suffit juste de modifier son propre regard. De mauvaises lunettes (ou objectif), un manque de recul, un seul angle d’observation, et c’est notre bonheur qui est menacé. On s’est levé peut-être du bon pied, mais la moindre contrariété vient balayer notre bonne humeur.

    Les émotions négatives comme l’anxiété, le mal-être, le découragement, la frustration ou la déception proviennent la plupart du temps de notre manière de juger les événements. Cette dernière est souvent faussée par une multitude de taches aveugles qui obstrue notre vision de la réalité. Pour te rafraîchir la mémoire, (re)plonge-toi dans ces deux articles : Quels sont les filtres qui font obstruction au bonheur ? et Comment renverser les 4 mauvaises habitudes qui nuisent à notre bonheur ?

    Bonheur et malheur résident dans la manière dont nous prenons les choses, non dans la nature même de ces choses.” (Anthony de Mello)

    Voici 3 attitudes que la vie m’a appris.

    1- Changer son système de communication

    Encore un changement ! 

    “Sans changement… pas de changement !”

    Durant une bonne partie de ma vie, j’ai mal pris les propos des uns des autres et surtout certains événements de ma vie. Parce que j’avais une perception erronée de la réalité, en fonction de ce que j’avais reçu de mon éducation ou déjà vécu. 

    J’interprétais tout de travers, de manière excessivement négative jusqu’à même transformer des blagues anodines des copains en répliques acérées comme des couteaux. Le p’tit bout de femme que j’étais pouvait se comporter comme une véritable tigresse : je montrais griffes et crocs en permanence. Quelle déplorable façon de communiquer !

    On m’a expliqué patiemment – des personnes bienveillantes croisées sur ma route –  que parler, ce n’était pas hurler. Qu’échanger, ce n’était pas asséner des coups de mots. Alors,  j’ai réfléchi et travaillé sur mes émotions négatives comme : l’estime de soi, le regard des autres, le rejet, le besoin de reconnaissance, etc.

    Quand j’ai trouvé enfin mon équilibre après un énorme travail sur moi, j’ai revu tout mon système de communication

    📢 Plutôt que supposer ou mal interpréter, verser dans l’exagération ou la déformation ou encore tomber dans le mélodrame, il est préférable : 

    • De penser premièrement que la personne en face de soi est bienveillante et pas l’inverse
    • D’aller voir la personne et l’interroger gentiment sur ses intentions
    • De demander des explications quand l’ambiguïté des propos nous fait douter
    • De se poser, réfléchir avant de parler et d’agir 

    Le but de la discussion ne doit pas être la victoire, mais l’amélioration.” (Joseph Joubert)

    2- Nettoyer régulièrement son “objectif”

    Tes lunettes sont sales, tachées par tes traces de doigts, la poussière ? Tu vas alors attraper un kleenex ou le bord de ton tee-shirt pour les essuyer. Sais-tu que tu peux faire la même chose avec la perception de tes événements ?

    Change la façon dont tu vois les choses. Et les choses que tu vois changeront.” (Wayne W. Dyer)

    Tu ne peux pas changer ton conjoint, ton patron, tes enfants, une situation ? Change ton regard sur chaque personne qui altère ton bonheur, te crée des soucis, influence tes humeurs ou te gâche la vie.

    Mais comment ? 

    👓 En apportant des touches de couleurs, autrement dit du positif dans ta vie, dans leur vie, dans la situation, tu verras combien la situation en question peut changer et se simplifier. Ce que tu juges désagréable ou insupportable peut évoluer favorablement.

    • Retirer systématiquement les “moins” dans toute situation et ne garder que les “plus”  ; et compenser
    • Focaliser sur les qualités des autres plutôt que leurs défauts
    • Chercher patiemment des solutions pour transformer les inconvénients en avantages

    Ma façon à moi de “nettoyer mes lunettes” ou mon objectif, c’est d’apporter du positif partout. Et mon attitude me permet de garder de l’altitude sur tous les événements de ma vie. J’arrive ainsi à changer le cours et la finalité de la plupart parce que j’ai changé la perception que j’en avais.

    3- Programmer des pauses le plus souvent possible

    Parfois, c’est la fatigue qui peut être la cause d’une mauvaise interprétation de nos événements. On dit alors que c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase et on tombe dans l’exagération. (Voir l’article suivant : Tendance à l’exagération : quand notre cerveau nous fait souffrir

    Le travail, les études, la famille et les soucis du quotidien sont autant de facteurs qui peuvent altérer la réalité, notre réalité. Il est alors temps  de s’arrêter, de penser à soi avant d’aggraver par une dépression ou un burn out une situation déjà compliquée.

    💡 Voici ce que j’entreprends régulièrement lorsque la perception de mes événements devient terne, vire à l’inquiétude ou penche vers le négatif.

    • Je me ressource auprès de mes amis au cours de petites soirées.
    • Je pars en randonnée dans la nature.
    • Je reste lovée dans mon canapé avec un bon livre.
    • Je crée une atmosphère sereine avec une musique zen et des bougies, et je reste immobile, tranquille.
    • Je m’octroie un week-end toute seule.
    • Je coupe tous mes écrans pendant une durée d’au moins 48h ; je ne réponds à aucun message ni aucun mail.
    • J’écris les pensées qui me viennent à l’esprit durant cette retraite imposée.

    C’est dans le calme et la confiance que sera votre force.” (La Bible)

    Solution d’entraide : faire une thérapie

    Quand le changement qu’on entreprend dans notre façon de percevoir ou de communiquer est insuffisant, quand le repos n’améliore pas notre vision des événements, la thérapie cognitivo-comportementale pour venir à bout de ses comportements dits de “distorsions cognitives” est préconisée.

    En quoi consiste-t-elle ?

    Le psychothérapeute va axer son aide sur la modification de la pensée et va moins s’intéresser au passé et au présent de la personne – son environnement, ses croyances, ses émotions, etc. – afin d’influencer positivement le comportement en cas de troubles d’anxiété.

    Plutôt que de fuir les situations stressantes, la personne y sera confrontée afin de modifier toutes ses fausses croyances, ses interprétations erronées des événements ou des personnes à l’origine de ses peurs. Cette thérapie s’accompagne d’exercices, une mise en application destinées à rétablir peu à peu la réalité jusque-là déformée. Le médecin agit alors comme un “coach de vie”, orientant la personne sur le chemin de la vérité (et du bonheur !) à force de questions, d’informations, et en amenant les preuves de ses comportements, pensées ou propos irrationnels.

    En réalité, adopter les bons réflexes en cas de “crise de panique” permettra de la traiter de manière immédiate, sinon instantanée. Quelques séances avec un spécialiste permettront de pratiquer les bons exercices pour traiter ce mal-être jusqu’à s’en débarrasser totalement.

    Je t’invite à un voyage sensoriel fort et puissant en cliquant ici !

  • Tendance à l’exagération : quand notre cerveau nous fait souffrir

    Tendance à l’exagération : quand notre cerveau nous fait souffrir

    En général, quand on a pour habitude d’exagérer ou de déformer la réalité, tout le monde le sait, sauf nous ! On ne s’en rend pas forcément compte et il ne faut surtout pas qu’on nous dise : “Alllllez ! Tu exagères toujours !” au risque de recevoir des postillons en plein visage. Bien sûr, ce sont les autres qui exagèrent, pas nous !


    J’en ai marre, c’est toujours pareil !

    – Encore ! J’ai que des problèmes !

    C’est toujours sur moi que ça tombe !

    Ces phrases qu’on a tous entendues, également prononcées, proviennent d’interprétations négatives ou paranoïaques. Parfois, c’est l’inverse : des réactions trop naïves, simplistes ou encore euphoriques.

    Appelée par les psychologues “distorsions cognitives”, cette tendance à exagérer, déformer ou dramatiser provient des pensées de notre cerveau qui interprètent mal les informations qu’il reçoit. Ces pensées sont comme des détonateurs qui agissent sur nos émotions. C’est un processus sans fin qui nous conduit à tirer des conclusions hâtives sur nous-mêmes, sur les autres, les événements, bref, la vie en général. Tout cela nous fait malheureusement souffrir ainsi que notre entourage.

    D’où vient cette “déformation” ?

    Dans un précédent article, j’ai écrit que le coupable, c’est lui : notre cerveau, ou plus exactement nos émotions. J’ai trouvé des éléments de réponses auprès de François Richer, chercheur en neuropsychologie et professeur à l’UQAM (Université du Québec à Montréal).

    “Notre interprétation d’une situation n’est jamais complètement rationnelle et objective, elle est toujours teintée par nos émotions à un certain degré. (…) Même si elles sont souvent considérées comme nuisibles, les émotions sont les moteurs et les boussoles de nos pensées. Elles nous alertent sur les dangers qui nous guettent. Elles nous fournissent des buts (désirs, envies, ambitions) et orientent nos pensées sur ce qui nous rapproche de ces buts. En plus, elles nous entraînent à éviter ce qui nous nuit et à répéter ce qui nous fait du bien. (…) Même si les émotions sont essentielles pour la pensée, quand elles sont trop fortes elles peuvent biaiser nos pensées de façon excessive. Certaines déviations de la pensée par les émotions sont très fréquentes, en particulier, généraliser, dramatiser et obséder.”

    Quelles sont les conséquences de cette déformation ?

    Elles peuvent se traduire sous trois formes :

    L’exagération 

    Elle se produit quand d’une situation unique ou exceptionnelle, elle est transformée en généralité. 

    • Je n’y arriverai jamais !
    • Ce n’est pas pour moi !
    • C’est toujours de ma faute !

    Cette interprétation excessive conduit à tomber trop hâtivement dans l’échec, à baisser les bras. On grossit l’interprétation d’une information alors que d’autres explications sont envisageables. On n’en démord pas, notre conclusion, c’est la bonne, même si les faits ou les preuves peuvent la contredire. On a du mal à nuancer ; on préfère catégoriser ou prédire négativement les événements. On écoute nos émotions qui nous suggèrent des interprétations qu’on accepte parfois sans trop réfléchir.

    Cela peut provenir aussi d’un manque d’imagination mais l’exagération se produit souvent quand nous sommes aveuglés par nos émotions. Elles nous donnent une vision erronée de la vérité ce qui nous fait tomber dans les pièges de l’excès, du “tout ou rien”.

    🔎 Comment en sortir ?

    • En contrôlant ses émotions (Lire Comment contrôler ses émotions pour vivre heureux ?)
    • En concluant que nous ne sommes pas uniques, que cela arrive aussi aux autres
    • En écoutant davantage les personnes rationnelles plutôt que ses émotions (faire confiance aux jugements de ses proches)

    La dramatisation

    Une personne qui dramatise va systématiquement penser au pire, envisager des catastrophes, bref, imaginer des drames dans des situations bénignes.

    • Une douleur au ventre, et c’est forcément un cancer du pancréas 
    • Un léger retard de notre conjoint(e), et on pense qu’il est avec un(e) autre
    • Un message vocal de son banquier, et on croit que c’est pour un interdit bancaire

    Un événement anodin peut prendre des proportions… dramatiques.

    🔎 Comment en sortir ?
    • En travaillant sur son absence de rationalisme
    • En augmentant sa capacité de raisonner positivement
    • En revisitant ses jugements trop catégoriques
    • En devenant plus objectif, moins subjectif

    Entraîne-toi sur des situations simples, comme celles citées ci-dessus :

    J’ai mal au ventre ? Je n’ai pas assez mangé au petit-déjeuner.

    Il (Elle) est en retard ? Il doit y avoir trop de circulation.

    Mon banquier m’a appelé(e) ? C’est pour me présenter un nouveau produit bancaire.

    Pour t’aider, voici 4 attitudes pour guérir de cette tendance. À découvrir dans cet article : Optimisme vs pessimisme.

    L’obsession

    Quand notre cerveau est obsédé par un thème en particulier, comme :

    • Se sentir persécuté(e)
    • Critiquer tout sur tout
    • S’inquiéter à l’excès de ce que les autres pensent de soi
    • Être rongé(e) par la culpabilité

    il est difficile de déloger les émotions car elles s’alimentent en permanence entre elles dès qu’une nouvelle situation surgit. Elles tournent en boucle (d’où le terme “obsession”) donnant naissance à des idées intrusives, du genre :

    • Tu as vu comme elle m’a regardé(e) ?!
    • Dès que je me couche, je n’ai plus sommeil…
    • Je suis inquiet(ète) pour mes enfants ; quel avenir leur proposer ?

    Ces pensées ne se nourrissent que de l’inquiétude, qui peut provenir d’une phrase extraite d’une discussion, d’un événement ou tout simplement de l’actualité. Elles génèrent du stress.

    🔎 Comment en sortir ?

    • Éviter les journaux télévisés !
    • Se nourrir de pensées positives : lire des livres qui élèvent la pensée (voir cette astuce n° 3 !)
    • S’entourer de personnes optimistes
    • Apprendre à se relaxer

    “L’inquiétude exagère toujours la vérité.” (Vercors) 

    Quand nous comprenons que la réalité est très souvent déformée par nos pensées et nos émotions négatives, il est plus facile de reconnaître que cette tendance nous fait souffrir pour mettre en place les bonnes solutions dans le but de la renverser.

    La tranquillité de l’esprit est un bon remède, aussi je t’encourage à appliquer ces quelques astuces dans ton quotidien.

  • Comment contrôler ses émotions pour vivre heureux ?

    Comment contrôler ses émotions pour vivre heureux ?

    C’est défi de taille que je te propose de relever si tes émotions te mettent les nerfs à vif. Avant tout, il est important de comprendre qu’une bonne santé émotionnelle a des répercussions phénoménales dans tous les domaines de notre vie, tout comme une mauvaise santé.

    Avec des outils comme l’imagerie cérébrale, des chercheurs ont analysé pendant plusieurs décennies le fonctionnement des émotions. Ils ont démontré que les personnes dotées d’une “forte intelligence émotionnelle” menaient une vie équilibrée : elles font du sport, s’alimentent sainement, dorment paisiblement, ont des comportements adaptés et normaux. Elles ne souffrent d’aucun trouble mental. De plus, leur vie s’en trouve allongée, car en meilleure santé. Le taux de risques de maladies cardiovasculaires, d’hypertension, de diabète ou de cancers chez ces personnes est plus bas que celles qui ont de mauvaises habitude de vie, stressées, ce qui affaiblit leur système immunitaire.

    Parfois, nous sommes impuissants face à certaines émotions parce que nous ne savons ni les identifier, ni les interpréter, encore moins les contrôler. Plus notre santé émotionnelle (ou “intelligence émotionnelle”) est faible, plus notre corps va exprimer de troubles psychosomatiques. Bien pire : l’absence de contrôle de nos émotions peut entraîner des troubles anxieux jusqu’à la dépression et des troubles de la personnalité conduire à la bipolarité.

    Nous allons donc rééduquer notre cerveau en traversant 2 étapes pour chaque catégorie d’émotions :

    1. Identifier/interpréter nos émotions en apprenant à les écouter
    2. Dominer nos émotions 

    1- Identifier nos émotions en apprenant à les écouter pour mieux les comprendre

    Identifier ou interpréter passe par la phase d’acceptation ; reconnaître que certaines peurs nous emprisonnent, que l’on s’emporte parfois pour un rien est un grand pas vers la guérison. 

    Les écouter, c’est nous permettre de les comprendre pour réagir dans le sens opposé, tout comme les pensées qui ont un pôle “plus” et un pôle “moins”.

    Comment réagir ? Avec maîtrise de soi !

    Si nous sommes capables de donner libre cours à nos émotions négatives, à nous laisser influencer par nos sentiments, à plus forte raison nous le sommes pour exprimer les émotions positives grâce à la maîtrise de soi. En adoptant cette bonne attitude qui ne demande qu’à être améliorée ! Car, bien entendu, c’est qui le chef de mon cerveau ??? C’est moi.

    La maîtrise de soi est l’un des piliers les plus importants dans le développement personnel. Sans cet atout, nous ne serions que des bêtes destinées à s’entretuer à la moindre contrariété, n’écoutant que leur instinct de survie ou dominant.

    Pour pratiquer la maîtrise de soi, 5 principes 

    1. Ne pas refouler ses émotions, les “regarder” venir pour choisir la bonne attitude
    2. Tout ramener à l’instant T : respirer, retour au calme (exercice de pleine conscience ici)
    3. Penser aux petits bonheurs (lire son carnet)
    4. Rester soi-même : ne pas chercher à devenir un automate dépourvu de sentiment
    5. Prendre du recul : apprendre à s’isoler, pour mieux accepter

    2- Contrôler ses émotions

    En apprenant à gérer ses émotions, on ne peut que remarquer l’impact phénoménal sur sa vie. Nous sommes aptes à prendre les bonnes décisions qui vont influencer le cours de notre vie, nous reconnecter avec les autres, nous aligner avec le bonheur après lequel on court sans cesse.

    Chaque catégorie d’émotion offre une clé simple et pratique (paragraphe ci-dessous) pour reprendre le contrôle et améliorer ainsi notre “intelligence émotionnelle”. C’est un travail qui demande courage, persévérance et constance. Deux bons mois de mise en application suivie sont nécessaires pour une reprise de pouvoir sur toutes les émotions qui gâchent ton existence. 

    Jusqu’à adopter de nouveaux comportements, de nouvelles habitudes de vie. Bien entendu, selon le niveau de gravité, consulter un spécialiste est fortement recommandé.

    1. La tristesse 

    Ce sentiment peut être passager suite à une mauvaise nouvelle, un événement contrariant. Mais s’il devient durable, il faut agir vite et bien.

    🔑 S’entourer des bonnes personnes, en parler avec ses proches, écouter de la musique, lire de bons livres édifiants, pratiquer une activité sportive, artistique, créative. L’attention est ainsi dérivée de l’objet de notre tristesse quand l’esprit est occupé. Éviter la consommation de substances addictives comme la surmédication, l’alcool, la drogue, etc. (Lire cet article sur les substituts du bonheur)

    2. La colère

    Elle est nécessaire pour manifester notre autorité. Or, quand les accès de colère se multiplient (quelles que soient les raisons, justifiées ou non), et nous entraînent dans une spirale de violence (verbale, physique), il s’agit d’éteindre la colère avant qu’elle n’explose et ne fasse de plus gros dégâts.

    🔑 Il s’agit d’apprendre la maîtrise de soi. Ne pas répondre, ne pas renchérir, ne pas hurler, voilà un exercice difficile quand on est de nature impulsive ou colérique. Le mieux est de se retirer, oui, au risque de paraître lâche. Préférer quitter la pièce et aller se calmer ailleurs, dans la nature, en mettant de la musique zen sur les oreilles. Aller faire du sport, se défouler avec des séances de fitness, sur un punching ball, éteindre sa colère en faisant des longueurs dans la piscine !

    3. La peur 

    C’est un processus déjà évoqué dans cet article : Se débarrasser des peurs qui nous empoisonnent la vie.

    🔑 À travers ces 5 étapes du protocole A.I.D.E.S.”, il devient possible d’éradiquer toute forme de peurs. 

    En voici un résumé pratique : 

    • Les Avouer 
    • Les Identifier 
    • Décider d’en finir avec ses peurs
    • s’Engager
    • et Sauter les deux pieds joints dans la vie, enfin libre !

    4- Le dégoût 

    C’est une émotion très particulière qui fait appel à nos souvenirs, notre passé, nos expériences et parfois, notre imagination. Ce qui nous dégoûte ne va pas forcément dégoûter les autres. C’est pourquoi le traitement, face au dégoût, va être lié à la notion de temps. On dit que le temps efface les souvenirs douloureux, nous permet d’assimiler, de digérer, d’avaler la pilule restée coincée dans la glotte.

    🔑 “Laisser faire le temps”, “accepter la situation” car on ne peut la changer, “lâcher prise” sont des expressions qu’on a tous entendues et qui peuvent faire grimacer. Elles font pourtant leurs preuves. La résistance n’apporte rien de bon, c’est comme lutter contre des moulins à vent qui ne fait que prolonger et augmenter nos souffrances.

    Alors que les émotions sont universelles, elles restent cependant très individuelles et personnelles, car elles sont liées à notre histoire, notre vécu, notre passé. Nous ne les  ressentons ni au même moment ni pour les mêmes raisons.

    C’est pourquoi il est important d’identifier et interpréter nos émotions, d’apprendre à les comprendre pour mieux les gérer.

  • Comprendre le processus de nos émotions pour mieux gérer leurs effets

    Comprendre le processus de nos émotions pour mieux gérer leurs effets

    Nos émotions nous guident et nous motivent, comme elles nous conditionnent et nous dépriment. Elles nous permettent non seulement de nous sentir vivants mais elles nous mènent aussi la vie dure ainsi qu’à notre entourage !

    J’ai longtemps été victime de mes émotions. Je les ai laissées me dominer et me voler des pans entiers de ma vie parce que j’étais désemparée et impuissante face à leur pouvoir. 

    Oui, les émotions ont cette capacité à nous mener par le bout du nez, à faire de nous des jouets ! Et comme pour les pensées, il est possible de reprendre le contrôle sur elles afin de vivre mieux, de vivre heureux.

    Si tu en as assez de les subir, de passer du chaud au froid, du rire aux larmes, alors je te propose d’apprendre à les comprendre pour mieux les apprivoiser.

    Comment fonctionnent nos émotions ? 

    Tu auras sans doute remarqué que j’accuse souvent notre cerveau, principal responsable de notre état de malheur et de bonheur. Il fabrique également une multitude de filtres passée en revue dans des articles précédents. 

    Organisé en trois parties – le reptilien, le néocortex et le limbique, c’est dans la dernière que tout se passe ! Je te propose d’écouter les explications de cette courte vidéo.

    C’est la faute au limbique !

    Ce n’est pas pour rien que le limbique est appelé aussi “cerveau émotionnel” ! Il est le centre des émotions de la mémoire à long terme. Ses fonctions sont très importantes ! On peut mémoriser, s’émouvoir et décider. Oui, c’est grâce à lui que tu es capable de prendre des décisions car il communique avec les deux autres cerveaux. Il contrôle et approuve sans réfléchir les choix de ton cortex, qui est ton “Q.G.”. C’est dans ce “Quartier Général” que sont traitées les données rationnelles que tu as relevées, où s’activent à la fois raisonnement, compréhension, logique et conscience. 

    Le reptilien, quant à lui, marche à l’instinct : il répond à tes besoins fondamentaux entre autres. Parfois, il peut prendre le dessus sur les deux autres ! 

    Compliqué ?! Non ! Mais comprendre te permettra de mieux gérer tes émotions :

    • Quand tu es en forme, motivé(e), tu vas aider ton cortex à travailler. 
    • Quand tu es raplapla, stressé ou triste, ce dernier va lancer un signal d’alerte à ton cerveau reptilien qui active le pilote automatique, autrement dit le “mode survie”. On subit alors des blocages, devenant incapable de réfléchir, de comprendre, voire même de s’activer.

    C’est en travaillant sur ses émotions que tout se remet en ordre.

    “Nos réactions émotionnelles ne résultent pas d’un événement extérieur, mais sont issues de notre système de pensée et croyances.” (Richard Carlson)

    Quelles sont ces émotions qui nous font faire “le grand 8” ?

    Les émotions s’affichent sur nos visages, elles trahissent nos comportements, nos gestes, elles se remarquent dans nos paroles. Elles sont influencées par notre système de pensée, nos croyances, notre éducation, sans oublier le passé.

    Certaines nous enveloppent comme des vêtements sales et lourds à porter suite à des événements difficiles comme la perte, la séparation, le deuil, la maladie, etc. Elles se manifestent aussi en fonction des autres, de nos relations parfois compliquées qui génèrent déceptions ou frustrations, des blessures difficiles à refermer.

    D’autres, au contraire, colorent notre vie, la rendent agréable, passionnante et vibrante. Elles nous donnent des ailes, illuminent notre visage, transforment notre quotidien et nous maintiennent en bonne santé.

    Elles sont classées en 6 catégories de base comme : 

    1- La tristesse 

    Tu connais sûrement la tristesse. Ce mal-être indéfinissable qui colle à la peau, accompagné d’accès de larmes et de désespoir, de chagrin et d’impuissance. Dont en ont fait l’éloge Juliette Gréco ou encore Laurie Darmon. Qu’on ne sait pas soigner, comme on le ferait d’un rhume banal à l’aide d’un Doliprane. Elle peut être passagère, suite à un événement, une mauvaise nouvelle, mais quand elle s’installe ou s’aggrave, elle prend la forme sournoise de la dépression.

    2- La colère

    Qui peut prétendre ne s’être mis jamais en colère ? Parfois imprévisible, sourde ou violente, la colère surgit comme un diable enragé de sa boîte lorsqu’on le titille un peu. Elle fait mal : à soi, aux autres. Elle provient de notre passé, de blessures et de traumatismes non guéris, d’un manque de maîtrise de soi, de confiance et d’estime de soi. Elle est de nature réactive, impulsive et irraisonnée la plupart du temps.

    3- La peur 

    Avec ses dérivés comme l’anxiété, le stress, les inquiétudes, les angoisses, les phobies, les frayeurs, le trac, le vertige, etc., elle a un pouvoir… terrifiant ! Elle paralyse nos capacités, étouffe notre potentiel, vole notre joie de vivre. Elle tue nos rêves, ruine nos projets. Certaines personnes la vivent comme un réel handicap, se privant de sorties, de rencontres, de changement, d’opportunités, etc. 

    4- Le dégoût 

    Moral ou gustatif, le dégoût laisse un goût amer dans la bouche… En rapport avec nos cinq sens, il peut nous éviter de regarder, toucher, manger, écouter n’importe quoi qui serait nocif pour notre santé physique et/ou émotionnelle. Il se manifeste aussi envers les autres, soi-même, face aux injustices et aux aléas de la vie, aux blessures relationnelles, aux déceptions. Le Larousse nous apprend que c’est une sensation d’écœurement, un haut-le-cœur provoqué par quelque chose qui déplaît. Ou bien, c’est un sentiment d’aversion, de répulsion, provoqué par quelqu’un, quelque chose ; fait d’être dégoûté, de ne plus avoir de goût pour quelque chose, d’intérêt, d’attachement ou d’estime pour quelqu’un.

    5- La surprise 

    Elle surgit devant la nouveauté, la beauté et l’inconnu et traduit l’émerveillement, la joie. Elle excite également nos sens en créant des réactions sur nos états physiques, physiologiques et psychologiques. On peut tour à tour sécréter de la salive, frissonner, avoir la pupille dilatée, éclater de rire, émettre des sons ou pas, entendre notre cœur battre la chamade, avoir le souffle ou les jambes coupés, autant de manifestations facilement interprétables ! C’est une émotion qui en génère d’autres : la joie, quand on est agréablement surpris mais elle peut virer au rouge ou au bleu quand elle est mauvaise et déclencher d’autres émotions comme la colère, la peur… On ne réagit pas tous de la même manière face aux surprises, c’est ce que nous verrons dans le prochain article.

    6- Le bonheur

    Mot banalisé qui ne veut plus rien dire, mélangé à toutes les sauces, copié, tronqué, dérivé, le bonheur, pourtant, existe ! C’est une émotion bien réelle qui est facilement reconnaissable : sourire qui remonte jusqu’aux oreilles, rire qui résonne, yeux pétillants et malicieux. Cette émotion positive se traduit par un surcroît d’activité de notre cortex préfrontal gauche. Bien souvent cette émotion se fait éclipser par nos souvenirs, notre imagination, issus de notre cerveau préfrontal, le cortex. Et bien vite, on lui permet de mettre notre bonheur à la porte. Sécrétée par notre cerveau, il est important de rééduquer ce dernier pour vivre heureux !

    Ces émotions jouent un rôle important dans notre vie : elles nous rendent majoritairement malheureux parce que notre cerveau n’est capable de générer que 30 à 35% de pensées positives. Cependant, on a toujours le choix : les étouffer ou les exprimer mais pas n’importe comment :

    • Étouffées, elles ressortiront un jour ou l’autre et feront plus de dégâts que la nitroglycérine.  
    • Exprimées, avec une certaine maîtrise de soi, elles nous permettront d’équilibrer notre formule du bonheur qui ne dépend pas des circonstances mais de la bonne attitude face à ces derniers.

    Alors, comment empêcher les émotions négatives de nous mettre la tête à l’envers ? Comment maintenir notre état émotionnel en bonne santé pour garder la tête haute, quels que soient les événements de notre vie ? C’est ce que nous révèle la suite de cet article : Comment contrôler ses émotions pour vivre heureux ?

  • 4 outils pour décoller une étiquette tenace

    Dans l’article précédent, je t’ai expliqué les dangers des “étiquettes” : collées sur soi, qu’on colle sur les autres. Peut-être que tu en as pris conscience maintenant : ces étiquettes qui aveuglent notre perception du monde réel, qui faussent notre analyse sur les événements et notre entourage, font partie des nombreuses raisons de notre incapacité à vivre heureux.

    Il n’est pas trop tard pour changer cette habitude néfaste. De vivre libre, dégagé(e) de ce que les autres pensent ou disent de toi, et toi, de ne pas t’arrêter à ce que tu crois savoir de l’autre, de la vie. De revoir tous tes codes.

    C’est pourquoi on va jeter sa combi bleu tachée de colle et tout l’équipement qui va avec pour te permettre de percevoir la vie telle qu’elle est : avec sa palette de + de 16 millions de couleurs ! Waoooh ! De quoi avoir la vie belle, non ?!

    Voici 4 outils simples et efficaces que j’utilise en permanence pour ne pas retomber dans le panneau.

    1- “Découdre” les apparences

    Il est temps de faire tomber ce cliché vieux comme Hérode : “C’est la première impression qui compte.” Souvent, on utilise cette expression pour justifier son mauvais ressenti de l’autre. Tout en supposant les points négatifs que l’on croit avoir décelé chez l’autre en un coup d’œil. 

    Ce comportement fait partie des 7 taches aveugles qu’on a abordées précédemment, responsables de toutes nos erreurs d’appréciation. La plupart du temps, on ne retient que les notes pessimistes : d’emblée, on déclare que ça ne va pas le faire, sans se donner la peine de connaître l’autre, de bien analyser la situation.

    C’est vrai que nous sommes formatés par la société qui mise tout sur l’apparence, sur les signes extérieurs de beauté ou de richesse : style vestimentaire, look, voiture, maison, sans oublier le bronzage et les pec’ qui apportent une touche finale. Ces clichés qui défilent sous nos yeux à coups de pub, sur nos écrans, sur les panneaux d’affichage, dans le magazines. Pourquoi ne pas s’y fier, après tout ?! 

    Et puis, les apparences sont parfois trompeuses ! Parfois, on fait confiance à un sourire engageant, de belles fringues, et finalement, on a face à soi un escroc ou un voyou. 

    La nature humaine est si riche et si compliquée à la fois : comment est-ce possible de s’en faire une idée générale la toute première fois ? De tirer immédiatement des conclusions ? 

    Une fois la barrière du “bonjour”, du premier regard franchie, c’est bien d’aller plus loin. Pour se faire sa propre opinion, il est important de ne pas écouter les on-dit ou de faire confiance aux médias.

    Vaincre sa timidité, oser une approche plus profonde, arrêter d’être naïf(ve) ou trop confiant(e), ou à l’inverse trop méfiant(e) et catégorique, sont de bonnes façons de changer sa perception sur les autres. 

    C’est valable dans les deux sens : se montrer tel(le) que l’on est, sans masque et voir l’autre tel(le) qu’il(elle) est, sans préjugé (sans étiquette), dans son ensemble. Regarder la vie, les autres tels qu’ils sont vraiment. Chercher le bon et le beau qui se cachent souvent derrière… des étiquettes ?

    Pour les événements, se reporter à ces articles : Comment changer sa (mauvaise) perception des événements et Optimisme vs pessimisme.

    2- Regarder sous toutes les coutures

    Tu fais comme moi, quand tu achètes une fringue ? Je la retourne pour observer de près les coutures, pour vérifier si aucun défaut de fabrication n’a échappé à mon premier coup d’œil, alors que je m’apprête à filer à la caisse. Bon, je ne fais pas ça quand j’achète chez H&M (quoi que…) mais si je veux me faire plaisir dans une jolie boutique… 

    Tu auras deviné qu’il n’est pas nécessaire de s’attarder sur tout le monde, mais uniquement sur certaines de nos relations. 

    Concrètement, cela signifie qu’on ne connaît jamais assez l’autre avant un bon nombre de rendez-vous, de discussions. Où l’on va tester son intégrité, son authenticité et même sa disponibilité, son sens du service, sa gentillesse, etc. Parfois, “regarder”, c’est aussi se frotter à l’autre sans craindre les disputes, les échauffements nécessaires pour analyser ce qu’il ou elle “a dans le ventre”, s’il ou elle est capable de surmonter les obstacles avant d’aller plus loin.. Pour faire un bout de route avec, sinon toute la vie, ou partir en courant. Et puis aussi pour éviter de passer à côté, par peur, à cause de ces étiquettes toutes moches qu’on lui a collées dessus.

    👀 Être séduit(e) par le physique, c’est normal, mais insuffisant. Sur ses biens, son salaire ? Non, je ne parle pas de ce genre de coutures, mais de l’être intérieur. Que révèle le caractère ? Quels sont ses principes, ses valeurs ? Quels sont ses goûts, ses attentes ? Et son passé ? Il ne s’agit pas de lui faire subir un interrogatoire mais de bien le(la)connaître pour ne pas se jeter dans la gueule du loup.

    3- S’attarder sur les détails

    Un trait de caractère chez mon père m’a toujours horrifiée : sa colère. Mais derrière ses coups de gueule, quel cœur d’or ! Quel courage et quelle détermination ! C’est des années plus tard que je me suis attardée sur l’ensemble de la personnalité de mon paternel, pour tenter de décoder ses états d’âmes, ses comportements parfois inexpliqués. 

    Un “détail”, et tout a basculé dans la vie de la petite fille que j’étais. J’avais peur de lui, et de lui ressembler pour… sa colère ? Alors que d’autres détails étaient louables, honorables, comme son profond intérêt pour les autres, sa capacité à être un visionnaire, à monter des projets pour sortir les gens de la rue…

    🔎 Pour empêcher qu’un détail (étiquette) nous vole tout le reste, il est important de faire preuve de patience et d’indulgence. Ne pas fuir au moindre obstacle. Se montrer persévérant(e) et aussi fin(e) psychologue car on a tous un vécu, des valises… et des étiquettes à décoller.

    Si un ou deux traits de la personnalité nous dérange, s’attarder sur ceux qui nous plaisent, nous correspondent.

    4- Ne rien déplacer du contexte

    Si on t’a collé(e) les étiquettes de nul(e)”, fainéant(e), bon(ne) à rien, dépressif(ve), et j’en passe, dis-toi que tu n’as pas besoin des autres pour définir qui tu es. Tu connais ta propre valeur en fonction de ce que tu dégages, renvoies, en fonction des résultats que tu obtiens. Et si tu es paralysé(e) à cause de ces étiquettes, reprends un à un ces outils pour déloger tous les mensonges qu’on a prononcés sur toi. Écris-les, fais-en la liste, ou demande à des personnes positives et bienveillantes (il y en a toujours) de t’aider à les définir.

    • Sous l’étiquette “incapable” : il y a de vraies capacités, et tu as des preuves 
    • Sous l’étiquette “nul(le)” : se cachent de véritables talents
    • Sous l’étiquette “râté(e)”: fais exploser de futurs projets

    Quelle que soit l’étiquette qu’on t’a collée, il existe une contre-étiquette. Celle où sont décrites toutes les caractéristiques, bien plus complète que la première qui ne reflète que l’apparence, qu’on rejette ou qui est trompeuse.

    Non, tu n’es ni moche, ni gros(se), ni stupide, ni incapable, ni bon(ne) à rien, parce que rien n’est figé. Dans la seconde, la minute, l’heure, le jour d’après, tu n’es déjà plus la même personne. Des cellules meurent et d’autres se régénèrent, des cheveux tombent et d’autres repoussent, ainsi va la vie. Tout est en mouvement, rien n’est perdu, achevé.

    « Tout est en mouvement, rien n’est perdu, achevé. »

    À l’aide de ces 4 outils, continuons à explorer le monde, les autres, à percevoir les événements sous leur meilleur angle.

  • 3 bonnes raisons pour arrêter de coller des étiquettes sur tout et tout le monde !

    3 bonnes raisons pour arrêter de coller des étiquettes sur tout et tout le monde !

    Je ne vais pas débiter un cours de sociologie, d’anthropologie ou de psychologie rapidement ébauché à l’aide de quelques extraits d’ouvrages de Becker, Erikson ou Garfinkel. Je vais plutôt illustrer, avec mon histoire personnelle, ce que plusieurs étiquettes maladroitement ou méchamment collées sur le front peuvent causer comme dommages importants.

    C’est quoi, une étiquette ?

    En dehors de celles que l’on trouve sur une bouteille de jus de fruit, un paquet de pâtes ou une boîte de lentilles-saucisses ?! On en colle très souvent, la plupart du temps inconsciemment. Cette habitude provient des souvenirs de notre passé. Elles sont le résultat d’associations répétées, plus générales, comme : un ciel bleu et ensoleillé nous fait penser aux vacances. Un ciel gris à la rentrée. 

    Et puis, il y a les étiquettes personnelles, celles qui proviennent de détails de notre enfance, de notre vécu ou d’un ou deux événements isolés. 

    D’un trait de caractère, on nous forge notre personnalité, notre avenir. C’est quand on nous répète : “Tu es bien comme ta mère” ou “tu finiras alcoolique comme ton père” ou encore “tu seras ruiné comme tes grands-parents”. Ce sont autant de tampons apposés sur des dossiers laissés sans suite, devenant des “cold cases” : plus rien à en tirer, en quelque sorte !

    Elles proviennent de jugements hâtifs, de critiques galvaudées et parfois de la malveillance des autres. Ces “autres” qui manquent d’indulgence et de patience, de compréhension et d’empathie. Ces “autres” qui ont été eux aussi épinglés ?! De victimes que nous sommes devenus, nous nous transformons à notre tour en colleurs d’étiquettes. 

    Alors, pourquoi faudrait-il arrêter de sortir sa colle et déchirer ses étiquettes ? 

    Parce qu’une fois encore, les étiquettes faussent notre analyse et nous dévient considérablement de la route du bonheur. Ce bonheur sans lequel on se traîne un mal-être qui colle à la peau. Et puis, ces étiquettes condamnent les autres à devenir ce qu’ils ne sont pas destinés à être.

    La personne devient ce que l’on dit d’elle

    Comparée très souvent à mon père par ma mère, je le prenais très mal, offensée et très angoissée rien qu’à l’idée qu’on me perçoive comme lui. De plus, j’avais très peur de reproduire la même vie que lui. Pendant de nombreuses années, j’ai beaucoup jugé mon père : son caractère, ses choix, ses comportements, ses entreprises, entraînant parfois de terribles conséquences sur son entourage. Qui en a parfois payé les frais : sa famille, ses relations personnelles et professionnelles. 

    Je lui ai donc collé un certain nombre d’étiquettes, je l’ai même habillé avec. Certaines laissent des marques plus profondes que d’autres. Sur lui, puis, en entrant dans l’une des phases de l’étiquetage – l’identification-assimilation -, sur moi. J’ai fini par devenir un peu comme lui et l’élève a un jour dépassé le maître dans certains domaines. J’ai même épousé un homme lui ressemblant étrangement, ayant son caractère.

    Je me suis inventée des subterfuges pour ne pas lui ressembler tout en essayant de d’arracher  rageusement cette étiquette que ma mère persistait à me coller dessus. Pensant agir à l’opposé de lui, je finissais par agir comme lui. De dire avec arrogance : “Je ne ferai jamais comme lui”, “je ferai mieux que lui”, je me suis plantée comme lui, parfois pire que lui. Mais, qui ne s’est jamais planté ?!

    Dès lors qu’une personne est étiquetée, il semble qu’elle soit enfermée en un cercle infernal ne connaissant aucune issue.” (Shlomo Shoham, La marque de Caïn, 1970)

    Je ne voyais pas comment m’en sortir, quelle ironie ! J’ai fini par croire que j’étais bien comme mon père… Aux dires de ma mère (puis, plus tard, de mon mari), et je m’étais auto-persuadée que c’était vrai :

    • J’avais son “fichu caractère”
    • J’étais un peu asociale
    • J’avais une piètre vie sentimentale
    • Je ne collectionnais pas les trophées mais les échecs

    C’est du moins ce que je croyais.

    La personne est privée de son identité réelle

    Suis-je en train de dire que j’ai été fabriquée, en quelque sorte, par toutes les personnes qui m’ont étiquetée au cours de mon existence ? D’une certaine manière, oui…

    “Désignation”, ”description”, “accentuation”, “conscientisation” et “auto-conscientisation”, toutes ces phases malsaines au cours de l’étiquetage déclenchent la naissance de ses traits de personnalité. Ces traits nous sont reprochés, alors qu’ils ont été quelque part stimulés, suggérés et mis en relief ! 

    C’est de cette même manière qu’on fabrique un délinquant, le savais-tu ? On l’associe à quelqu’un ou à un milieu, et “la personne devient celle qu’elle est décrite.” (Tannenbaum, 1938)

    Et sans tomber dans cet extrême qu’est la délinquance et la prise de substances addictives pour combler les vides, pour répondre aux troubles anxieux, il existe d’autres conséquences à cet étiquetage qui peut s’assimiler au rejet : la dépression, le chômage, la perte de qualité de vie, la chute de revenus, l’apparition de T.O.C. (Troubles Obsessionnels Comportementaux) et de troubles mentaux.

    La victime devient le “bourreau”

    Autrement dit, la personne étiquetée colle à son tour des étiquettes sur l’autre. À force d’avoir été comparé, jugé et dévalorisé, on vit privé de notre identité réelle, dans la honte et le doute. On vit non plus nos événements avec une attitude proactive, mais réactive. Pour en savoir davantage, clique sur ce MP3 et cet article : 5 attitudes positives pour une vie heureuse !

    Ces attitudes négatives sont déclenchées par la peur : 

    • De ressembler à celui (ou celle) par lequel toutes les étiquettes sont nées
    • De vivre la vie de l’autre, celle qu’on a détestée férocement, celle qu’on a rejetée et qu’on a un jour quittée en claquant la porte
    • Qu’on nous vole en plus de notre identité, notre raison d’être, nos rêves, nos projets

    On a les yeux sur “l’autre” et on redoute le regard “des autres” sur soi. On ne voit plus l’horizon face à nous, avec toutes ses promesses, parce qu’on est aveuglé par toutes ces étiquettes. On devient prisonnier dans des cercles de tristesse, d’amertume, de colère, de rancœur et de frustration. On se fait aspirer dans des spirales de fuite à travers toutes sortes de substituts du bonheur.

    Puisqu’on nous a privés injustement du bonheur, pourquoi les autres auraient-ils le droit d’être heureux et pas nous ?” 

    Parfois, on reconduit des comportements malgré nous, par instinct de survie ou par défaut, parce qu’on ne connaît pas d’autres codes. Alors, on poursuit les autres avec notre pot de colle à la main, nos étiquettes sous le bras et le pinceau dans la bouche.

    Quand on fonde une famille, il se peut qu’on aboie les mêmes mots indigestes sur les autres : “T’as vu ? T’es bien comme…”, qu’on imite les même gestes infernaux. Qu’on devienne maltraitant(e) à notre tour.

    Ces étiquettes, qui nous ont volé notre identité au point de ne plus être capables de transmettre le beau, le bon, le positif, de construire notre avenir avec enthousiasme, on les transmet de génération en génération.

    La prédiction créatrice débute par une définition fausse de la situation provoquant un comportement nouveau qui rend vraie la conception, fausse à l’origine.” (Merton, 1951-1965). Une fois reliée à la situation, elle “va déterminer le comportement qui en résulte avec ses conséquences.” (Merton, 1965)

    C’est possible de briser ce cercle infernal et de faire peau neuve ! Jette tout ton attirail de poseur d’étiquettes et apprends dans l’article suivant comment les décoller.

    Tu peux également faire un tour ici !

  • Quels sont les filtres qui font obstruction au bonheur ?

    Quels sont les filtres qui font obstruction au bonheur ?

    Notre vision du monde varie en fonction des filtres que nous avons accumulés au fil de notre existence. Certains sont si encrassés, par une perception erronée des événements, qu’ils faussent la réalité, déforment la vérité et nous éloignent toujours plus du bonheur auquel nous avons tous droit. 

    Nous allons inspecter ensemble ton cerveau, le démonter et déposer sur la table chaque filtre pollué pour les nettoyer un à un. Non, ce n’est pas un remake du Silence des agneaux…

    Quels sont ces filtres ? Comme dans une voiture, il y en a un certain nombre… 

    J’ai répertorié les plus évidents, ce que tu n’auras aucun mal à identifier en toi, car nous avons tous pratiquement les mêmes. Rappelle-toi que ces filtres sont véhiculés par nos pensées. 

    Une étude menée à l’université du Texas par le Docteur Raj Raghunathan et ses collègues ont permis d’évaluer que 60 à 70% de nos pensées sont négatives, ce qui correspond à 36 000 – 42 000 pensées par jour sur 60 000. 

    En effet, nous sommes une grande majorité à apporter plus de poids et plus de crédit aux pensées négatives lorsque nous prenons des décisions, celles qui pourraient, par exemple, augmenter notre bonheur, nous permettre de nous épanouir ou de développer notre potentiel réussite. 

    Comme nous avons peur de l’expérience négative, alors nos choix se portent sur la passivité plutôt que sur l’action qui pourrait éventuellement conduire à un résultat positif. 

    Parce que nous avons la vue bouchée par de nombreux filtres. Les voici :

    1- L’éducation, notre héritage familial

    Nous traînons, si tu me permets l’expression, les valises de notre famille, de nos ancêtres. Certaines sont remplies de pépites, d’autres alourdies par de gros cailloux, voire des rochers… Je te laisse deviner ou découvrir ce que tu dois balancer à la mer et ce que tu dois conserver précieusement.

    Quelques pépites de mon éducation :

    • Sens de la famille, amour, protection
    • Politesse, respect
    • Intégrité, sincérité
    • Empathie, entraide, partage
    • Sens du relationnel, sociabilité
    • Esprit d’entreprise

    Les gros cailloux dont j’ai dû me débarrasser :

    • Manque de tolérance
    • Difficulté à communiquer
    • Esprit critique
    • Vision limitée
    • Immobilité/retour dans le passé

    🔎 Ces exemples t’ont inspiré(e) ? À toi de jouer.

    • Soit tu gardes et polis certains cailloux pour les faire briller jusqu’à ce qu’ils se transforment en pépites
    • Soit tu te débarrasses des autres, bien trop encombrants
      En fonction des résultats, ajuste les + et les -.

    En triant mon tas de cailloux, j’ai dû apprendre à devenir tolérante, à cultiver la critique constructive, à m’ouvrir et à avancer, en tirant des leçons du passé…

    2- La tendance à tout généraliser

    Ce filtre intervient lorsqu’une personne conclut, à partir d’un seul événement négatif, que sa vie sera parsemée d’échecs et de déceptions. C’est comme si elle annonçait, par prédiction, que chaque histoire qu’elle entame finira mal, parce qu’elle a connu sa première déception amoureuse à l’âge de 15 ans. 

    🔎 Stopper cette tendance te permettra de vivre, de t’autoriser à expérimenter d’autres rencontres, de nouer des relations, de connaître une vie de couple.

    3- Les croyances nées de nos mauvaises expériences

    Ce filtre correspond à une forme exagérée de généralisation vue plus haut. Les personnes qui l’utilisent finissent par cataloguer toute personne ou toute situation à l’identique. Elles les jugent de manière négative et intransigeante parce qu’elles ont vécu des expériences qui se sont soldées par des échecs.

    Généraliser en fonction de notre vécu peut nous transformer en personnes catégoriques et intolérantes et qui rejettent nos semblables. Ce comportement blesse les autres et nous-mêmes, nous sommes à notre tour exclus et restons emmurés derrière des barrières de protection, remplis d’amertume.

    Mon mari était militaire ; j’ai divorcé. Mon frère est un ancien militaire ; il est plutôt renfermé et distant. Deux de mes anciens amis étaient militaires, l’un a divorcé et je les ai perdus de vue tous les deux. Est-ce que tous les militaires ont des problèmes relationnels ? Non ! Dois-je fuir dès que j’aperçois un militaire ? Non, bien sûr ! 

    🔎 Choisis de faire du “cas par cas”, en tirant des leçons de tes expériences et en évitant de reproduire les mêmes erreurs, tout en apprenant de ces dernières. Tout le monde n’est pas à mettre dans le même panier…

    4- Le conclusions hâtives

    Ce filtre consiste à déformer les faits sans vérifier les preuves ou leur véracité pour établir une conclusion pire qu’elle ne l’est en réalité. Ces conclusions sont, bien entendu, majoritairement négatives. Cela conduit à imaginer des scénarios catastrophe comme une certitude, avec la conviction que cela se produira à chaque fois. 

    Cela signifie-t-il que cette conclusion se dessinera systématiquement ? Bien sûr que non ! Il est impossible d’affirmer que tous les événements que l’on a vécus de près ou de loin (ou pas) vont se reproduire à l’identique et à l’infini.

    J’ai eu longtemps une peur bleue des foules, des attentats, des agressions. Il m’était impossible d’aller à des concerts, dans une gare bondée. J’ai fini par vaincre ma peur en me convainquant que tous les rassemblements publics ne sont pas fréquentés par des terroristes ou des psychopathes.

    🔎 Prends du recul pour analyser toute situation, en révisant ta perception habituellement négative en positive. Persuade-toi que “tout va bien se passer” et tu verras que les paroles positives engendrent des faits positifs.

    5- Le rejet systématique du positif

    Les personnes qui utilisent systématiquement ce filtre ont l’art de transformer ou de percevoir des expériences positives en expériences négatives. Ainsi, elles rejettent tous les aspects positifs parce qu’elles les considèrent comme insignifiants ou parce qu’elles ne les méritent pas, ou encore parce qu’elles l’interprètent de travers. Elles ne peuvent s’empêcher de se nourrir d’images négatives de la vie, parfois d’elles-mêmes, malgré la présence de côtés positifs facilement repérables. C’est un filtre très néfaste !

    Un exemple ? J’ai parfois pensé que si mes parents me donnaient des provisions à chaque visite, c’est parce qu’ils croyaient que je n’arrivais pas à me débrouiller toute seule, c’était comme insulte pour moi, limite de l’irrespect. Or, avec le temps, j’ai compris que beaucoup de parents fonctionnent ainsi ! Ils continuent à nourrir leurs enfants, c’est plus fort qu’eux ! Mon rejet du positif aurait pu me coûter de bonnes confitures maison, des œufs frais et des petits plats mijotés…

    🔎 Reconnaître que je suis quelqu’un de bien et que j’attire les gestes bienveillants par pure gentillesse, sympathie et affection, et non par pitié… Accepter la vie comme elle vient avec ses cadeaux, car il y a du positif partout !

    Il s’agit encore et toujours de réviser notre manière de penser. Cet ajustement va influencer notre perception des événements qui va s’aligner parallèlement à nos attentes et ainsi rééquilibrer notre formule du bonheur.  

    Pour apprendre à vivre heureux, il faut apprendre à penser.

    Découvre la suite dans cet article. Comment renverser des tendances qui détruisent notre bonheur peu à peu ?!